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 d’ADHEOS

L’affaire remonte au mercredi 5 septembre. Trois personnes, demandeurs d’asile, ont agressé un mineur homosexuel dans le jardin de la préfecture à Tours, avant de blesser un congolais de 30 ans qui s’était interposé. Ils ont été condamnés à de la prison ferme avec mandat de dépôt.
Deux albanais et un mongol étaient jugés ce vendredi par le tribunal correctionnel de Tours en comparution immédiate pour une agression à caractère homophobe. Les trois auteurs sont hébergés en foyers et actuellement demandeurs d’asiles. Ils étaient poursuivis pour agression et violences perpétrées mercredi 5 septembre vers 18h dans le jardin de la préfecture à Tours, près du Vinci. Ils étaient ivres au moment des faits.
On est passé pas loin du drame” – Le président du tribunal
L’un des deux albanais s’en est d’abord pris à un jeune mineur à l’allure efféminé. “Toi, t’as l’air d’une fille” lui lance cet homme de 23 ans, avant de lui asséner des claques et de l’insulter avec des propos homophobes. “J’étais totalement ivre” se défend-t-il. “C’était une plaisanterie”. “Une plaisanterie ?” s’insurge l’avocate du jeune garçon. “Ce n’est pas une plaisanterie. Ce dossier m’inspire écœurement et colère”, poursuit-elle en demandant que le caractère homophobe de l’agression soit reconnu.
Vas-y, tue-le !
Face aux multiples insultes, un congolais de 30 ans s’interpose. Une rixe éclate, d’abord avec les deux albanais. “Vas-y, tue-le, tue-le !”, dit l’un des albanais à son cousin. Ils sont rejoints dans la bagarre par un mongol, lui aussi demandeur d’asile. Le congolais se défend. Il reçoit des coups de pieds et des coups de poing. Il a également subi des coups de tournevis et de bâton. Il a cinq plaies sur le corps, dont l’une à la main qui a nécessité une opération. “On est passé pas loin du drame”, dit le président du tribunal pendant l’audience. La bagarre dure plusieurs minutes, elle a même été filmée avec des téléphones portables par des jeunes qui étaient présents dans le parc, avant l’intervention des policiers.
Les trois hommes ont été conduits en prison sitôt le jugement rendu
Le tribunal condamne les trois hommes à des peines de 3, 7 et 10 mois ferme, avec mandat de dépôt. Le caractère homophobe de l’agression a été retenu pour un seul des hommes, l’auteur des propos homophobes.