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 d’ADHEOS

Le parquet n’a pas retenu la circonstance aggravante et a renvoyé l’affaire devant le tribunal de police. L’agresseur placé en garde à vue hier a été remis en liberté.
  
Le contexte de lourds problèmes de voisinage dans lequel les coups ont été portés a-t-il joué? Toujours est-il qu’hier, le parquet a décidé du renvoi de l’agresseur de Nicolas devant le tribunal de police (lire article sur les détails de l’affaire). En clair, le caractère homophobe de l’agression, circonstance aggravante, n’a pas été retenu.

  
«Permis de tabasser les homos»
La réaction de la LGP qui accompagné Nicolas dans ses démarches ne s’est pas fait attendre: «Le Parquet de Bordeaux qui a fait preuve (…) d’un laxisme inacceptable depuis le début de cette affaire, a refusé de prendre en compte le témoignage d’une voisine qui atteste le caractère homophobe de l’agression. Comment ne pas voir dans la décision du Parquet un permis de tabasser les homos? S’il arrivait par malheur que Nicolas subisse à nouveau la violence de son voisin, nous tiendrons le Parquet personnellement responsable ! (…) Nous considérons qu’il est grand temps pour le Parquet de Bordeaux de se former à la lutte contre les discriminations. Les associations bordelaises accompagneront Nicolas dans toutes les démarches qu’il jugera utiles.»
 
Maître Uldrif Astié, conseil du jeune gay bordelais roué de coups dimanche soir, s’est déclaré quant à lui «déçu par cette décision. Hier, une confrontation entre mon client et son agresseur avait été organisée, ce qui arrive généralement quand deux versions des faits différent fortement. Je pense qu’à l’arrivée le parquet a choisi de couper la poire en deux, ceci malgré le dépôt d’une main courante en avril, d’une plainte en juin et le témoignage d’une voisine. Reste que le tribunal de police peut toujours se déclarer incompétent en reconnaissant qu’il y a bien eu circonstance aggravante et renvoyer le dossier devant le tribunal correctionnel.»
L’agresseur âgé de 39 ans a été remis en liberté.