NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

TÊTU révèle que la radio qui devait faire une opération de promotion avec le groupe de rap a «suspendu» cette collaboration et ne diffuse plus ses morceaux. Pendant ce temps, un mouvement appelle à des poursuites pour homophobie.

 
 
Le retour de bâton a commencé pour Sexion d’Assaut. Selon des informations obtenues par TÊTU, la radio NRJ prend ses distances avec le groupe de rap, dont les propos lors d’une interview ont fait scandale (lire Homophobie: L’interview scandale du groupe Sexion d’Assaut). La première radio musicale de France venait de lancer «NRJ @ School», un concours auprès de ses auditeurs: celui qui créerait le groupe Facebook accueillant le plus de membres remporterait un concert privé du groupe dans son collège ou son lycée. Aujourd’hui, «pour ne pas alimenter la polémique», déclare-t-on chez NRJ, l’opération est «suspendue» pour l’instant. D’ailleurs, les titres de Sexion d’Assaut ne sont plus diffusés sur l’antenne de NRJ. Un véritable coup de massue, même s’il est officiellement justifié par la «fin de vie» des tubes Désolé ou Casquette à l’envers. A voir ce qu’il en sera de Wati By Night, le nouveau single dont la vidéo doit être révélée aujourd’hui.
 
 
La «sanction» de NRJ est le dernier rebondissement d’une affaire qui a fait beaucoup de bruit depuis la semaine dernière. Le groupe a publié hier un nouveau communiqué de presse pour tenter de répondre à la polémique. Dans ce texte, le groupe explique qu’il «tient à s’excuser auprès de ceux qui ont été blessés ou choqués» pour ces propos, «tenus sans haine mais avec une grande légèreté et une ignorance certaine de ce sujet». On se souvient que dans le premier communiqué, signé cette fois de Lefa qui avait revendiqué son homophobie dans un magazine de hip-hop, il disait ignorer le sens même du mot «homophobe» (lire Lefa, de Sexion d’Assaut: «Ni moi ni le groupe ne sommes homophobes»). Mais le ton distancié du dernier communiqué fait réagir les premiers commentateurs, qui émettent des doutes sur la sincérité des propos, ou même sur l’identité de leur auteur…
 
Boycott et pétition
Pendant ce temps, un réel mouvement contre ces rappeurs s’organise sur internet. Le groupe Facebook appelant au boycott de Sexion d’Assaut compte déjà plus de 2.000 membres. Et une pétition vient d’être lancée, appelant le procureur de la république de Paris à lancer une procédure pour incitation à la haine homophobe.
 
«Pour les gamins, ces mecs-là sont des héros, on ne peut pas laisser faire ça» se désole Christine Le Doaré, du Centre LGBT de Paris, dont l’association demande elle aussi l’action du ministère public (lire sur son TÊTUblog) et réclame l’action du CSA. Elle n’exclut pas, avec d’autres, de perturber la tournée du groupe, qui doit démarrer le 8 octobre et parcourir 15 villes de France, avant de s’achever au Zénith de Paris en novembre. Il semble que malgré les communiqués successifs du groupe, on n’ait pas fini d’entendre parler de l’homophobie des membres de Sexion d’Assaut…
 
 
  •