Une enquête a été lancée chez 20 Minutes après des accusations de transphobie portées contre le directeur général du média par deux syndicats, le SNJ-CGT et le SNME-CFDT. Les faits se seraient déroulés le 23 mai dernier, lors d’une réunion de négociation interne.
Le dirigeant aurait ainsi tenu des propos humiliants à l’égard de Lise, déléguée syndicale CGT et femme trans. Il lui aurait prêté une voix caricaturale, adopté une attitude moqueuse, et l’aurait publiquement qualifiée de « clown » devant d’autres salarié·es et représentantes syndicales. Lise a quitté la réunion en larmes, en état de choc. Une procédure de reconnaissance d’accident du travail a été engagée.
Les syndicats affirment que la scène a été enregistrée, ce qui fournirait des éléments factuels à l’appui de leur signalement. Ils exigent des mesures immédiates de la part de la direction, notamment la reconnaissance des faits, la mise en place d’actions de prévention, et un suivi coordonné avec les autres organisations syndicales du journal.
La direction de 20 Minutes a réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête interne, menée en lien avec l’Inspection du travail et la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). Elle indique que des auditions seront organisées et appelle à la prudence dans l’interprétation des faits. Le directeur général, Ronan Dubois, nie toute intention discriminatoire.
Cette affaire survient dans un contexte social déjà tendu au sein du média. Pour les syndicats, les faits rapportés sont graves et ils rappellent que les actes transphobes et sexistes ne relèvent ni de l’humour ni du malentendu, mais de violences professionnelles.
L’association STOP Homophobie tient à exprimer son soutien à toutes les personnes confrontées à des discriminations au travail et rappelle l’importance de mesures concrètes pour garantir un environnement professionnel respectueux et inclusif.
Source : stophomophobie.com