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 d’ADHEOS

Avec l’exposition «Le cinéma contre l’homophobie», Jean-Philippe Mauve, enseignant et bénévole associatif, a voulu mettre des outils à disposition des professeur-e-s et des élèves pour parler d’homophobie, et plus largement d’homosexualité. Les douze panneaux, chacun d’entre eux correspondant à une année précise, seront exposés du samedi 1er au samedi 22 juin à l’Espace des diversités et de la laïcité. Ils seront ensuite installés dans les collèges et lycées de la ville qui en feront la demande.
 
1905-2013
«Les professeurs ne sont pas formés, ils sont démunis», estime Jean-Philippe Mauve. Il espère d’ailleurs qu’ils/elles dépasseront leur «frilosité» pour «demander cette expo». Financée par la mairie de Toulouse, celle-ci s’adresse en priorité aux enseignant-e-s de français et de littérature, d’histoire et de SVT dont les domaines d’enseignement recoupent les questions d’égalité des droits, de religion, de droits des femmes ou de santé. Le message véhiculé se veut le plus neutre possible et «très factuel». Le comité de relecture était notamment composé de la délégation régionale de SOS homophobie et de la Cinémathèque de Toulouse, mais aussi d’enseignant-e-s, de l’école primaire à l’université.
 
De 1905 à 2013, les douze panneaux marquent un jalon dans la lutte pour l’égalité des droits. 1905, c’est par exemple la loi instaurant la laïcité. «Les religions offrent peu d’espace aux personnes homosexuelles, parfois les stigmatisent. La séparation de l’Église et de l’État a permis aux élus français de légiférer en dehors des dogmes religieux.» Cette information est accompagnée par trois films sur cette thématique: Bobby, seul contre tous, En Secret et The Bubble. 1970, c’est la «suppression de la puissance paternelle du Code civil»: depuis lors, «l’autorité parentale partagée remplace la puissance paternelle dans le Code civil. La remise en cause du patriarcat (la domination masculine) permet une société plus égalitaire, où les minorités vont peu à peu pouvoir trouver leur place.» Loin du paradis, Une journée particulière et The Hours servent d’illustration à cette problématique.
 
«L’exposition se suffit à elle-même, explique Jean-Philippe Mauve. On peut la voir sans regarder les films. Mais les professeurs peuvent les diffuser en classe et les élèves peuvent les voir par eux-mêmes aussi, en les empruntant à la médiathèque.» Cette exposition pourra même être exportée hors de la Ville rose, puisque la municipalité en a cédé les droits. Les visuels seront disponibles gratuitement sur Internet pour être diffusés partout où ils pourront être utiles.
Le livret de l’exposition est disponible