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 d’ADHEOS

Mardi 30 mai, le tribunal correctionnel d’Angers a condamné l’auteur de violences physiques sur la personne de Sam, jeune non binaire (c’est tout simplement le fait de ne pas se reconnaître comme strictement femme ou strictement homme) de 25 ans, pour des faits survenus le 15 octobre 2022 à Angers.

Cette même nuit, un couple de gays s’était aussi fait agressé vers le pont de l’Hôpital. Dans cette autre affaire, l’agresseur avait été condamné en comparution immédiate à 16 mois ferme de prison, en raison de faits de récidives multiples.

Le 15 octobre 2022, Sam, accompagné(e) d’ami(es), passait sa soirée au bar T’es Rock Coco, rue Beaurepaire à Angers. Sorti(e) pour fumer, iel avait été abordé(e) par plusieurs personnes d’un groupe qui l’interrogeaient sur sa possible « transitude. »

Ne se laissant pas faire, face à la transphobie des propos déplacés et intrusifs, Sam était ensuite entré(e) de nouveau dans le bar, pour en repartir plus tard.

Ce que ne lui avaient pas pardonné ses interlocuteurs, puisque arrivé(es) sur le pont du Centre, Sam et ses ami(es) avaient constaté l’arrivée rapide du groupe de jeunes transphobes à leur suite. Pour le protéger, ses ami(es) lui avaient conseillé de partir en courant afin qu’iels les bloquent.

Sauf son agresseur, qui l’avait coursé(e) et rattrapé(e) au niveau de la promenade Jean Turc. Après l’avoir tiré(e) par les cheveux, jeté(e) à terre, il l’avait frappé(e). Le tout filmer par les caméras de surveillance du lieu.

Connu pour être membre de l’Action Française, le jeune agresseur de 18 ans, futur père, avait assuré à l’audience qu’il n’était pas « homophobe » et qu’il s’excusait, tout en se montrant mutique sur l’identité de ses complices. Des propos qui n’ont pas emporté la conviction du tribunal, qui vient de le reconnaître coupable des faits de violences sans incapacité à raison de l’orientation sexuelle et l’identité de genre de la victime.

Il l’a condamné à 5 mois de prison avec sursis simple, avec 5 ans de mise à l’épreuve, à l’interdiction d’entrer en contact avec Sam pendant 3 ans, à titre provisoire, « c’est à dire même s’il fait appel de ce jugement, et à l’interdiction de port d’arme pendant 5 ans, à titre provisoire. Il portait une arme blanche au moment des faits. » explique Quazar qui soutient la victime.

Sam est reçu(e) dans sa constitution de partie civile comme victime. L’agresseur est condamné à lui verser 700€ de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, 19€ pour frais hospitaliers et 853€ pour frais de procédure.

A l’annonce de ce jugement, Sam s’est dit : « satisfait de ces interdictions prononcées, mais très surpris de l’absence de l’obligation d’un suivi de stage de citoyenneté. »

Quazar qui le soutient, « salue son courage d’avoir déposé plainte et d’avoir tenu bon. »

Le collectif se félicite que « la circonstance aggravante ait été retenue par le tribunal à l’encontre de l’auteur des faits. Pourtant bien que le motif d’identité de genre ait été évoqué à l’audience, le terme d’homophobie a été maintes fois répété. »

Dans cette affaire, « c’est bien une condamnation pour des faits de violences transphobes dont Sam a été victime. »

 

SOURCE : www.my-angers.info