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 d’ADHEOS

Le ministre algérien du commerce a annoncé la saisine et la destruction de plus de 38 000 jouets “portant des signes contraires à la religion”

Les autorités algériennes ont lancé, ce mardi, une vaste campagne de sensibilisation contre les produits “portant des signes et des couleurs contraires à la religion de l’Etat, l’islam”. Le coup d’envoi de cette campagne, qui durera jusqu’au 9 décembre prochain, a été donné par le ministre du commerce, Kamel Rezig, “qui a fait état de la saisine et de la destruction de 38542 jouets et articles scolaires” jugés « prohibés ».

N’ayant pas cité les couleurs LGBT, mais, selon la presse locale, cette campagne du ministère du commerce vise les produits aux couleurs arc-en-ciel, symbole de la communauté LGBT qui n’est pas reconnue en Algérie”. Pour les besoins de cette campagne, le ministère du commerce a mis à contribution les opérateurs de la téléphonie mobile activant dans le pays en envoyant des SMS aux abonnés. “Faite attention aux produits portant les signes et les couleurs contraires à la morale”, lit-on dans ce message envoyé en millions d’exemplaires.

Outre ce moyen de communication, les autorités ont prévu aussi de se rapprocher des commerçants et des consommateurs en vue de les sensibiliser « contre un phénomène marginal ». Cette tâche est confiée aux directions du commerce au niveau des wilayas (départements). Elles sont instruits de lutter contre la présence de ce genre de produits dans les commerces.

Cette campagne est menée aussi sur le terrain, notamment au niveau des centres commerciaux où des conseils et des recommandations seront donnés aux publics visés sur la présence des produits portant des couleurs contraires à l’islam et aux valeurs morales de la société algérienne dans le commerce. La campagne vise les couleurs arc-en-ciel, symbole en Occident des minorités sexuelles.

D’où viennent ces produits ? Quelle est l’ampleur du phénomène ? Certes les commerces extérieurs et les importations sont sous le contrôle des autorités, mais le pays est gangréné par le secteur informel. L’arrivée de ces produits échappe donc à ce contrôle, puisque, en majorité, ils sont acheminés par des contrebandiers.

Pour mener à bien cette campagne, le ministère du commerce a fait appel aux associations et aux organisations des consommateurs. Les directions locales du commerce ont mobilisé l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), la direction de l’éducation, les services de sécurité, les scouts musulmans et des associations de protection des consommateurs pour lancer cette campagne.

Les initiateurs de la campagne utilisent des dépliants, les réseaux sociaux comme Facebook et les radios locales pour toucher un public plus large.

SOURCE : AA.COM