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 d’ADHEOS

Des homosexuels ont été chassés dimanche à coups de poing à la Plage de Lomé par une horde de jeunes togolais. Ces derniers ne supportaient pas le spectacle auquel se livraient des hommes ayant choisi une orientation sexuelle non-tolérée, ni par la société togolaise ni par les lois togolaises. Ils ont dû détaler pour avoir la vie sauve.

Depuis quelques week-ends, les togolais ont retrouvé la liberté de se rendre à la plage de Lomé. L’interdiction de fréquentation de ce lieu pour cause de Covid19 ayant été levée par le gouvernement togolais. Ainsi, les samedis et dimanches, les sables fins du bord de l’océan accueillent depuis peu un nombre fou de personnes.

Dans cette foule cosmopolite, se faufilent souvent plusieurs catégories de personnes. Des homosexuels ne comptent non plus se priver du plaisir de se rendre à la plage. Ils y étaient le dimanche 03 avril dernier, comme d’habitude. En effet, ce n’est pas leur première fois de se rendre à la plage de Lomé.

Sauf que dimanche dernier, la sortie à la plage de certains d’entre eux s’est mal terminée. Agacés le spectacle auquel ils se livraient, des jeunes togolais ont décidé de les renvoyer chez eux. Ils avaient été priés de vider gentiment  les lieux. Devant leur résistance, la foule de jeunes a commencé à devenir plus menaçante.

Ayant compris que leurs interlocuteurs étaient sérieux, ils ont dû courir pour fuir le bord de la mer et rejoindre dans un premier temps le boulevard du Mono (nationale N°2). Mais ce n’était pas encore la fin de leur mésaventure. Ils ont été carrément priés de vider les rayons de la plage.

Certains d’entre eux auraient même essuyé quelques coups de poing au niveau du Bar 54 Cocotiers, en face de l’hôtel Onomo.

Au final, c’est en toute vitesse que ces hommes ayant choisi de devenir femmes, de par leur orientation sexuelle, ont dû quitter les lieux.

9 togolais sur 10 n’acceptent pas les homosexuels

Les hommes et femmes ayant des rapports sexuels avec les partenaires de même sexe ne sont pas bien vus au Togo, comme dans la plupart des pays africains. En effet selon une enquête réalisée par Afrobaromètre et publiée en 2016, 9 togolais sur 10 détestent l’homosexualité.

Les résultats de l’enquête précisent que ce rejet ne dépend ni du milieu de résidence, ni du genre, de l’âge, du niveau d’instruction ou de la religion.

De même en juin 2021, face au Comité des droits de l’Homme des Nations Unies mardi, le ministre togolais des droits de l’homme a martelé que le pays ne reconnaîtra pas la communauté des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT).

« Pour ce qui concerne les relations sexuelles entre adultes consentants du même sexe, le Togo n’envisage pas d’abroger les dispositions qui les criminalisent. Car cette orientation sexuelle n’est pas en adéquation avec les valeurs sociales togolaises », a déclaré Dr Christian Trimua.

Selon la législation togolaise, les actes homosexuels sont passibles de trois ans d’emprisonnement et d’une amende allant d’un million (1.000.000) à trois millions (3.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines.