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 d’ADHEOS

Les médecins libéraux vont bientôt pouvoir initier directement un traitement préventif, la PrEP, destiné aux séronégatifs, qui permet d’éviter le risque d’infection par le VIH, selon le ministre de la Santé.
 
Les médecins libéraux pourront bientôt, c’est l’affaire de quelques semaines, prescrire en primo-prescription cette fameuse PreP (pour prophylaxie pré-exposition) qui permet à des milliers de Français de limiter le risque de contamination par le VIH", a dit Olivier Véran lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida du 1er décembre.
 
Afin de rendre plus accessible cette modalité de prévention, en comprimés, "le Conseil d’Etat a été saisi d’un projet de décret permettant la primo-prescription de la PrEP par les médecins de ville, qui devrait la rendre effective dès le début d’année 2021", selon le ministère de la Santé.
 
Actuellement, la première prescription de ce traitement à base d’anti-rétroviraux, qui permet de prévenir une contamination par le VIH lors de rapports sexuels sans préservatif, ne peut être faite que par des médecins essentiellement de services hospitaliers qui prennent en charge le VIH, ou dans un centre gratuit de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). Le médecin traitant ne pouvant que renouveler l’ordonnance.
 
Un peu plus de 30.000 personnes étaient sous PreP en France en juin 2020, selon le ministère de la Santé qui relève, en se basant sur des chiffres récents, "un infléchissement de la dynamique de diffusion de la PrEP du fait de la crise sanitaire" liée au Covid-19.
 
Le ministre a également évoqué un accès au dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST/MST) qui sera renforcé en permettant aux infirmières et aux sages-femmes d’en prescrire.
 
"Le Ségur de la Santé prévoyait dix millions d’investissement et de financement pour des appartements de coordination thérapeutique", des hébergements temporaires pour mieux accompagner les plus fragiles souffrant de maladies chroniques dont le VIH. "C’est désormais chose faite, ils sont en train de voir le jour", a-t-il ajouté.
 
D’autre part, à partir du 1er décembre, quatre centres de santé sexuelle (à Paris, Lyon, Marseille et Montpellier) vont développer une offre en santé sexuelle et un accès facilité au dépistage et au traitement, en priorité pour les personnes les plus exposées au VIH, aux hépatites virales et aux IST, et éloignées du soin conventionnel. "6.000 contaminations (au VIH) par an, c’est trop", a également dit Olivier Véran, rappelant l’importance de la prévention.