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 d’ADHEOS

La nouvelle édition du classement "Rainbow Europe" de l’ILGA dresse un bilan préoccupant de l’évolution des droits des personnes LGBT sur l’ensemble du continent européen. La France, en particulier, y régresse.
 
L’organisation ILGA Europe publie depuis dix ans le classement annuel "Rainbow Europe" qui évalue la situation des personnes LGBT dans l’ensemble des pays du Vieux-Continent sur la base de dizaines de critères.
 
Et le bilan de l’année passée en Europe est jugé préoccupant par l’organisation qui parle de "stagnation", voire de "régression".
 
La Pologne a retiré l’accès à la PMA aux femmes célibataires, la Bulgarie a supprimé les facilités de changement d’état civil pour les personnes trans, les atteintes aux libertés civiles en Hongrie ou en Turquie se sont multipliées : pour l’ILGA Europe, c’est le signe d’un environnement de moins en moins sûr pour les LGBT.
 
Certes, la Grèce a fait de petites réformes et l’Autriche ouvert le mariage aux couples homosexuels, mais les Suisses LGBT ne voient toujours rien de concret dans ce domaine.
 
Tout comme l’année précédente, Malte et la Belgique figurent au sommet du classement européen.
 
Malte, qui prend la première place pour la troisième année consécutive, est crédité de 90 points sur une échelle de 100. Entre autres choses, le pays a introduit le mariage pour tous et, selon de nombreux militants LGBT, des lois presque parfaites contre les crimes de haine. Et Malte est également le seul État en Europe à interdire les thérapies de conversion.
 
La Belgique est à la seconde place (74%) et le Luxembourg à la troisième (70%) de ce podium des droits LGBT. A l’autre extrémité du classement, on trouve l’Arménie (6%), la Turquie (5%) et Azerbaïdjan (3%).
 
La France, quant à elle, chute dans ce comparatif pour la première fois depuis plus de 5 ans. Elle passe à 63% contre 73% l’an dernier et se situe en 9ème position perdnat 3 places par rapport au classement 2018. La vague d’agressions anti-LGBT et le blocage de l’ouverture de la PMA aux couples de femmes expliquent en partie cette regression.
 
À la lumière de ce nouveau rapport, ILGA Europe met en garde contre un "retour de bâton".
 
"L’an passé, nous avions mis en garde contre le danger de penser que le travail était accompli. Malheureusement cette année, nous voyons des preuves concrètes d’une régression aux niveaux politique et législatif dans un nombre croissant de pays. Il n’y a pas de temps à perdre", déclare la directrice exécutive de l’ILGA Europe, Evelyne Paradis.