Pour sa 14e édition, la Parada do Orgulho LGBT a rassemblé hier à São Paulo une foule compacte et colorée sur l’avenue Paulista. Ils étaient près de 3 millions selon les organisateurs
Les habitants de São Paulo ont le sens de la démesure, tout comme les organisateurs de la Gay Parade. Depuis plusieurs années, ils annoncent à chaque édition trois millions de participants et plus, un chiffre sans doute un peu exagéré.
Il n’empêche que la Gay pride de São Paulo, dont la 14e édition avait lieu ce dimanche, accumule les superlatifs. Dans cette ville brésilienne aux 20 millions d’habitants, la plus grande de l’hémisphère sud, sur la monumentale avenue Paulista, pratiquement deux fois plus longue que les Champs-Elysées, les gays, lesbiennes, bi, trans et curieux s’entassaient fièrement. Une marée humaine qui grossit année après année depuis la première édition en 1997, et qui constitue aujourd’hui, selon les organisateurs, la plus grande gay pride au monde, devant celles de San Francisco et Sydney.
Election en octobre
De la fête mais aussi du militantisme: la Marche avait adopté cette année une dimension très politique, en marge de la campagne pour l’élection présidentielle d’octobre en adoptant comme thème du défilé le «vote contre l’homophobie».
Des organisations pour la défense des droits LGBT ont indiqué que même si le Brésil était une société relativement ouverte à l’homosexualité, 198 homosexuels avaient été tués l’année dernière dans des agressions homophobes.
