Commission prévention ADHEOS

Les actions d’ADHEOS

ADHEOS agit sur 2 domaines en matière de prévention santé chez les personnes LGBTI :
  • ADHEOS propose une aide, une écoute, un soutien psychologique en prévention de la santé mentale
  •  ADHEOS mène des actions de prévention en matière de santé sexuelle chez les personnes LGBTI, passant par la lutte contre les IST (Infections Sexuellement Transmissibles), le SIDA,  les risques du ChemSex, la PrEp,  le traitement post exposition, la mise à disposition de documentations spécifiques LGBTI, sur le SemSex,  des supports de communication à destination des personnes LGBTI.

LIGNE AZUR LIGNE ECOUTE POUR PARLER DE SA DIFFERENCE
Ligne d’écoute pour parler de sa différence

En France, il existe une ligne nationale d’écoute LGBT depuis plusieurs années, qui a fait ses preuves : la ligne AZUR

Ligne Azur est un service anonyme et confidentiel d’aide à distance pour toute personne s’interrogeant sur sa santé sexuelle (orientation / attirance, identité et pratiques …).
Créé en 1997, Ligne Azur est à la fois un service d’écoute et un site Internet qui informent et soutiennent toute personne (jeune ou adulte) qui se pose des questions sur son attirance et/ou ses pratiques sexuelle avec une personne du même sexe.
Qu’elles se définissent, ou pas, comme homo-, bi- ou hétérosexuelle, certaines personnes n’ont pas la possibilité d’échanger librement et en toute confiance sur les difficultés qu’elles rencontrent ou pourraient rencontrer dans le cadre de leurs relations affectives et sexuelles (santé sexuelle). Cela constitue une inégalité sociale en termes de santé et d’accès aux soins.
Ligne Azur propose aussi ce service aux parents, enseignants, éducateurs, etc. qui se trouveraient confrontés à une personne (jeune ou non) en difficulté par rapport à son identité ou son orientation sexuelle.
Ligne Azur est un service anonyme et confidentiel d’aide à distance pour toute personne s’interrogeant sur sa santé sexuelle (orientation / attirance, identité et pratiques …). Ce dispositif s’adresse également à leurs proches.
Enfin, en ex région Poitou-Charentes ADHEOS met également à votre disposition une ligne d’écoute au 06 26 39 66 13, où vous pouvez être rappelé gratuitement en France sur tous les numéros fixes ou portables.

ADHEOS propose diverses informations sur la santé sexuelle que ce soit sur le plan de la prévention ou après un acte à risque.

VIH/sida : la maladie

L’acronyme VIH signifie ‘Virus de l’Immunodéficience Humaine’. Ce virus détruit progressivement certaines cellules immunitaires des personnes infectées. L’infection peut rester asymptomatique pendant plusieurs années. Dans ce cas, seul un test sérologique, qui détecte dans le sang les anticorps dirigés contre le virus, permet de diagnostiquer l’infection. La personne est dite séropositive. Avec le temps, et l’absence de traitement, le système immunitaire est de moins en moins efficace. Des maladies peuvent alors survenir. Certaines d’entre elles sont appelées “maladies opportunistes” car elles profitent de la diminution de l’immunité pour se développer. Lorsqu’une personne a une ou plusieurs maladies de ce type, elle a le sida (Syndrome d’Immunodéficience Acquise). Le VIH se transmet par voie sexuelle ou par voie sanguine, ainsi que de la mère à l’enfant à l’occasion d’une grossesse. En France, la transmission du VIH est principalement sexuelle. Véritables enjeux sanitaires, le VIH et le sida font l’objet d’une surveillance par Santé publique France, mais aussi de dispositifs de prévention et de dépistage adaptés aux différents publics les plus exposés.

Trois voies de transmission

Le virus responsable du sida (VIH) se transmet le plus souvent lors de rapports sexuels non protégés en cas de pénétration vaginale ou anale. La pénétration buccale (fellation) présente un risque faible de transmission du VIH. Le VIH peut également se transmettre par un contact important avec du sang contaminé lors de partage de matériel d’injection ou en cas de piqûres accidentelles (chez les soignants). En cas d’absence de traitement d’une mère vivant avec le VIH, le VIH peut être transmis de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. En revanche, le VIH n’est pas une maladie contagieuse qui s’attrape sans contact direct, comme la grippe. Le virus ne se transmet pas par la baignade, un baiser, une étreinte, un éternuement, la toux, une piqûre d’insecte, le partage d’un verre ou d’un vêtement, etc.

Les traitements antirétroviraux

Les médicaments utilisés sont des associations d’antirétroviraux. Ils empêchent le virus de se multiplier, mais ils ne permettent pas de l’éliminer de toutes les cellules de l’organisme. La mise sous traitement est recommandée pour toutes les personnes porteuses du VIH. L’infection est d’autant mieux contrôlée que le traitement est commencé le plus tôt possible après la contamination. Ces traitements sont à prendre à vie et nécessitent une surveillance clinique et biologique régulière. Si les traitements sont bien pris, ils permettent aux personnes touchées par le VIH de vivre comme les autres, de travailler, d’avoir une vie amoureuse, des projets, des enfants. Pour en savoir plus : Sida info service au 0800 840 800.

Les populations LGBTI vulnérables les plus touchées

En France, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et les hétérosexuel(le)s né(e)s à l’étranger (notamment dans un pays d’Afrique subsaharienne) restent les deux populations les plus touchées et représentent respectivement 42% et 38% des découvertes de séropositivité VIH en 2020. Les hétérosexuel(le)s né(e)s en France, les usagers de drogues injectables et les personnes trans contaminées par rapports sexuels représentent respectivement 16%, 1,5% et 1,5% des nouveaux diagnostics. D’un point de vue géographique, le nombre de découvertes de séropositivité VIH rapporté à la population est beaucoup plus élevé en Guyane, en Guadeloupe, Martinique et Ile-de-France par rapport au reste du territoire.

Autres sources d’informations en France et à l’international

Une prévention diversifiée pour se protéger du VIH

Il n’existe pas de vaccin contre le VIH. Cependant plusieurs possibilités de prévention sont disponibles, c’est ce qu’on appelle la prévention diversifiée :

  • l’usage du préservatif pour les personnes séronégatives et séropositives ;
  • le dépistage, répété si besoin, pour les personnes les plus exposées, pour leur permettre de bénéficier rapidement d’un traitement si l’infection à VIH est diagnostiquée ;
  • pour les personnes séronégatives : PrEP ou prophylaxie pré-exposition, TPE ou traitement post-exposition ;
  • pour les personnes séropositives : TasP ou traitement comme prévention, PTME ou prévention de la transmission mère-enfant.

Les préservatifs masculin (externe) et féminin (interne) permettent de se protéger du VIH et des autres infections sexuellement transmissibles (IST) lors des rapports sexuels. Ils peuvent être achetés dans les pharmacies, les supermarchés, dans certains bars-tabacs, dans des distributeurs automatiques. Le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic d’infection par le VIH. En cas de résultat positif, il permet de bénéficier d’une prise en charge et d’un traitement adapté permettant de bloquer l’évolution de l’infection vers le stade sida et de réduire très fortement le risque de transmettre le virus. Le dépistage peut être effectué :

  • dans un laboratoire de biologie médicale. Le test est remboursé à 100% par la sécurité sociale sur ordonnance d’un médecin ; à partir de janvier 2022, il sera également possible de se rendre dans l’importe quel laboratoire, sans ordonnance, pour bénéficier d’un dépistage gratuit du VIH.
  • dans un centre de dépistage gratuit (CeGIDD), un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF), un centre de Protection maternelle et infantile (PMI) ;
  • auprès d’une association qui propose des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) ;
  • avec un autotest acheté en pharmacie.

La PrEP (« prophylaxie pré-exposition ») est un traitement préventif qui peut être pris par les personnes séronégatives pour réduire le risque de contamination par le VIH. Cette méthode s’adresse aux personnes séronégatives qui n’utilisent pas systématiquement le préservatif, et qui sont particulièrement exposées au VIH, notamment :

  • les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes ;
  • les hommes et femmes trans ;
  • les personnes en situation de prostitution ;
  • les personnes originaires de régions où le VIH est très présent (Afrique subsaharienne, Guyane…) ;
  • les usagers de drogues injectables ;
  • les personnes ayant des partenaires sexuels multiples.
  • Plus d’infos à travers la Brochure PrEP  Téléchargeable ICI

Le traitement post-exposition (TPE)

C’est un traitement d’urgence qui, pris rapidement après une exposition au VIH, réduit fortement le risque de contamination par le VIH, sans éliminer totalement ce risque. Le TPE doit être administré le plus rapidement possible, dans les 4 heures après l’exposition, et au maximum 48h après. Le TPE est disponible dans les services d’urgences des hôpitaux. Son intérêt est évalué individuellement par le médecin en fonction de l’exposition au VIH. Le traitement par antirétroviraux des personnes séropositives, s’il est bien conduit, en plus d’améliorer leur santé en empêchant l’évolution vers le sida et en augmentant leur espérance de vie, supprime le risque pour une personne séropositive de transmettre le virus à son/ses partenaire(s) sexuel(s). C’est ce qu’on appelle la prévention par les traitements (de l’anglais « Treatment as Prevention » ou TasP). Ne perdez pas de temps. Rendez-vous immédiatement au service des urgences d’un hôpital pour faire évaluer le risque et bénéficier éventuellement d’un Traitement Post-Exposition.

L’appellation ChemSex est apparue dans la communauté gay anglo saxonne et est couramment employée depuis les années 2010. Sexe sous produits : Utilisation de produits psycho actifs dans le cadre de relations sexuelles. En particulier absorption des NPS (nouveaux produits de synthèse). Ces produits peuvent être sniffés, fumés, plugués ou injectés. L’administration par injection est dénommée « slam ». Quels sont les risques ? Les risques sont liés aux produits (stimulants, dépresseurs, hallucinogènes), à la manière de les prendre (sniff, intraveineuse, fist, SM) et aux pratiques sexuelles (Rapports non protégés, consentement non respecté, agressions sexuelles). Sortir d’une addiction est toujours compliqué, pour le chemsex cela peut être très long. Dans tous les cas cela passe par un choix de changer. Il peut y avoir un déclic qui va provoquer la volonté d’arrêter : à la suite d’une peur, d’un accident ou d’une accumulation de problèmes liés à cette consommation de produits. Les techniques et stratégies pour arrêter sont multiples, et le moyen d’y arriver passe souvent par un échange avec d’autres personnes vivant ou ayant vécu la même expérience. Ne pas rester isolé pendant cette démarche d’arrêt est essentiel. Il existe de nombreuses structures, associatives ou médicales qui permettent d’être aidé.