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 d’ADHEOS

SOS homophobie lance une campagne sur les réseaux sociaux en diffusant trois visuels parodiant des logos de sites internet célèbres : "Google" devient "Gouine", "Facebook" devient "Fiotte" et "Twitter" devient "Travelo". Les internautes sont invité-e-s à utiliser ces visuels comme image de profil ou à les partager auprès de leurs contacts. Notre association entend rappeler que ces mots, parfois vidés de leur sens, demeurent des insultes passibles d’une amende (allant jusqu’à 22500 euros) voire d’une peine d’emprisonnement (jusqu’à 6 mois).
 
Derrière ces trois images, il y a une réalité : Internet est devenu, depuis plusieurs années, le premier motif d’interpellation de SOS homophobie. Chaque jour, des internautes y déversent leur haine des lesbiennes, gays, bi et trans. Chaque jour, des personnes nous appellent pour témoigner de leur vive émotion à la lecture de certains propos diffamants, faisant l’apologie de la haine des personnes LGBT. Internet est un média qui permet une grande liberté de parole, mais où les propos homophobes et transphobes, discriminants voire menaçants, sont légion.
 
Bien qu’un arsenal juridique existe déjà pour lutter contre de tels propos sur Internet, il n’est ni assez connu ni suffisamment appliqué pour être véritablement efficace. En effet, les éditeurs de sites et les internautes contributeurs ne sont pas suffisamment informés de l’aspect délictuel des propos homophobes et transphobes et de leurs conséquences. SOS homophobie demande donc aux pouvoirs publics à ce qu’un organisme, existant ou à créer, puisse effectuer des actions de sensibilisation pour aider à l’identification et à la répression des propos homophobes et transphobes sur Internet, dans le respect des libertés fondamentales de chacun.
 
Sollicités sur ce sujet par SOS homophobie dans le cadre de son questionnaire (http://www.sos-homophobie.org/presidentielle), seul-e-s deux des candidat-e-s à l’élection présidentielle ont exprimé leur opposition à la proposition de notre association : Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. La majorité des autres candidat-e-s s’est prononcée en sa faveur. Plus globalement, ces dernier-e-s ont souligné la nécessité de lutter contre toutes les formes de violences sur Internet, rappelant qu’il est urgent de reconnaître que la toile ne peut et ne doit pas être une zone de non-droit.