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 d’ADHEOS

L’engagement d’une région polonaise dans une campagne homophobe lui a coûté des millions d’euros. Cette "zone sans LGBT" s’est en effet vu refuser par la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein une subvention en raison de son positionnement.
 
La région de Podkarpackie, dans le sud-est de la Pologne, dans les Carpates, avait sollicité de l’Union européenne une subvention sur le patrimoine naturel qui représentait un financement de près de 2 million d’euros.
 
Mais cette aide été annulée du fait d’une résolution adoptée par la région en 2019 "exprimant son opposition à la promotion et à l’affirmation de l’idéologie des soi-disant mouvements LGBT".
 
La subvention a été retirée en septembre, mais la décision n’a été révélée que le 2 février lorsque le militant LGBT polonais Bartosz Staszewski a publié trois lettres échangées entre des responsables norvégiens et polonais.
 
"En adoptant une résolution faisant explicitement référence à ‘l’idéologie LGBT’, le chef de file exerce une discrimination à l’encontre d’un groupe identifiable de personnes", écrivait à l’époque un responsable norvégien.
 
La subvention visait à améliorer la circulation à travers les montagnes des Carpates, l’argent étant destiné à "découvrir, promouvoir et protéger les richesses culturelles et naturelles de la région des Carpates".
 
Une porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères a confirmé par courrier électronique que les lettres publiées par Staszewski étaient authentiques.
 
Ni les ministères polonais des affaires étrangères et du développement régional ni le gouvernement de Podkarpackie n’ont accepté de commenter la décision.
 
Cette région n’est pas la seule à subir cette sanction internationale. Plusieurs autres "zones sans LGBT" ont déjà perdu un financement de l’UE, signe d’une pression internationale croissante sur la Pologne en raison de sa position ouvertement homophobe.
 
Un certain nombre de collectivités ont perdu des subventions après que des villes jumelles dans les pays voisins aient rompu la relation.