NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Les députés de la commission spéciale de la loi bioéthique avaient voté la possibilité d’un don d’ovocyte au sein du couple. Le gouvernement veut le limiter aux cas de problèmes de fertilité.
 
Les associations de défense des droits des personnes LGBT+ se réjouissaient déjà. Les députés avaient voté, en commission spéciale, l’autorisation du don de gamètes lorsqu’un couple de femmes veut accéder à une PMA. En clair, cette méthode baptisée ROPA, permet qu’une femme offre un de ses ovocytes à sa compagne pour que celle-ci porte l’enfant. L’amendement était d’autant plus porteur d’espoirs qu’il n’excluait pas les personnes trans. Le texte sera débattu de nouveau, lors de l’examen du texte en séance plénière à partir du 27 juillet, mais il a peu de chance d’être confirmé.
 
Lorsque l’amendement a été voté en commission, les associations ont été surprises. En première lecture, Agnès Buzyn qui portait le texte, s’était prononcée contre cette méthode. Le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, défendra la même position que sa prédécesseure, même s’il laisse entendre qu’il est favorable, à titre personnel, aux amendements : « La position du gouvernement reste défavorable, même si par ailleurs, je peux être moi-même favorable à certaines évolutions dans le texte. On peut avoir des désaccords sur des questions éthiques », a-t-il expliqué au micro de Jean-Jacques Bourdin, vendredi 10 juillet.
 
« C’est la santé qui doit primer », selon le gouvernement
 
La ROPA nécessite « une stimulation hormonale et des ponctions d’ovocytes qui ne sont pas des gestes neutres, à une femme qui n’en relève pas forcément« , a t-il ajouté. Sous-entendu : les femmes qui ne souffrent pas de problème de fertilité ne pourront pas y avoir accès. Sur un « sujet complexe, c’est la santé qui doit primer« , a-t-il ajouté. « Il y a un acte invasif. Est-ce que la situation justifie d’aller faire un acte invasif ? D’un point de vue éthique, la question est extrêmement complexe« .
 
De nombreux couples voient cette méthode comme une possibilité d’inclure davantage la personne qui ne porte pas l’enfant dans le projet de parentalité. Lorsque les gamètes sont disponibles au sein du couple, c’est aussi un moyen de résoudre le problème de manque potentiel d’ovocytes. De plus, « la méthode ROPA reste la solution indiquée quand les autres techniques de procréation assistées ont échoué« , écrit sur son site IVI, une des cliniques qui permet la PMA en Espagne. Au moment du vote de l’amendement, le Réseau Fertilité France avait par ailleurs souligné « excellente nouvelle pour les hommes transgenres qui pourront également recourir à la FIV ROPA pour devenir pères avec leur compagne« .