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 d’ADHEOS

Paris donnera va donner le nom de l’ancien ministre et élu parisien Claude Goasguen, fervent opposant aux droits LGBT, à une place du 16e arrondissement de la capitale. Et ce malgré une levée de bouclier des militants LGBT.
 
La proposition a été adoptée par le Conseil de Paris mercredi 10 mars par 82 voix pour – dont celle de la maire PS Anne Hidalgo et de son adjoint Patrick Bloche qui présidait la séance – 34 contre et 2 abstentions.
 
Décédé du Covid en mai 2020, Claude Goasguen, était un élu de droite (UDF puis UMP). Ancien ministre, ancien député, il a siégé au Conseil de Paris pendant 17 ans.
 
Cette décision est dénoncée par certains élus – dont la conseillère de Paris EELV et militante féministe et lesbienne, Alice Coffin "en raison de multiples comportements et déclarations relevant du racisme, du sexisme, de l’homophobie, du classisme".
 
Avant même le vote des militants LGBT avaient pointé du doigt le positionnement de Claude Goasguen qui s’est toujours distingué par une opposition radicale et acharnée aux droits LGBT.
 
Très médiatique, Claude Goasgen a constamment manifesté des positions anti-LGBT, en particulier lors du débat sur le mariage pour tous. Il s’était même flatté d’"avoir été le seul député-maire parisien à conduire l’ensemble des manifestations (contre le mariage pour tous, ndlr), toutes sans exception" (photo).
 
La perspective de le voir honoré d’une rue à son nom était très mal perçue par les militants des droits LGBT à l’image de l’ancien président de SOS homophobie qui se dit "triste et choqué d’apprendre que le Conseil de Paris envisage qu’une rue du 16ème arrondissement porte le nom de Claude Goasgen qui a flirté avec l’extrême droite, s’est opposé à l’égalité et en particulier au PaCS, au Mariage pour tous, à la PMA".
 
Le président de l’association Aides, Aurélien Beaucamp, s’est indigné lui aussi : "On vit déjà dans une société où l’égalité des droits est loin d’être effective pour en plus honorer la mémoire d’un sinistre personnage qui s’est distingué par son homophobie, son racisme et son sexisme crasses". ,
 
Dans un billet sur le site Mediapart, Jérôme Martin, ancien de l’association Act Up a écrit : "Honorer Claude Goasguen, c’est honorer un homme qui contribue à alimenter les discours et les pratiques qui entraînent tout cela. C’est un vote LGBTQIphobe qui considère que les vies des minorités sexuelles ne méritent pas qu’on pense à elles quand on rend hommage à un individu qui a contribué à les pourrir".
 
Ignorant délibérément ces critiques, la maire de Paris a retracé la longue carrière de Claude Goasguen, et loué "sa connaissance profonde des enjeux parisiens" et "ses qualités d’orateur hors pair".