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 d’ADHEOS

 Pour avoir diffusé des livrets de prévention, Maksim Popov a été accusé de «distribution de publications à contenu pornographique» ou encore «incitation à l’homosexualité». En prison à Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan, il reçoit le soutien de Reporters sans frontières.

 
 
 
 En Ouzbékistan, le 9 juin dernier, les juges ont jeté en prison Maksim Popov, un courageux directeur d’ONG qui lutte contre l’épidémie. L’ONG IZIS dont Maksim est le directeur, est engagée dans lutte contre l’épidémie SIDA qui frappe ce pays de 28 millions d’habitants au cœur de l’Asie centrale.

 
 
Livrets financés par l’Onu
Arrêté après des mois de harcèlement et jugé avec deux de ses collègues, Maksim Popov a été condamné à sept années de prison ferme. Il est accusé de «distribution de publications à contenu pornographique à des mineurs de moins de 16 ans, incitation à l’homosexualité et à l’usage de stupéfiants, et détournement de fonds». Les publications «pornos» mises en cause par la justice Ouzbek sont en fait des livrets de prévention à l’usage des enseignants qui abordent de manière explicite la toxicomanie et la sexualité (homo et hétéro). Ces livrets sont financés par l’ONU et le gouvernement américain. Avec des financements de l’UNICEF, de la Banque Mondiale et des gouvernements anglais et américain, IZIS accompagne des patients atteints du VIH, en particulier des usagers de drogue, en leur apportant un soutien psychologique, des conseils de santé et des soins.
 
Quant aux accusations de détournements de fonds, elles paraissent sans fondement, puisque les financeurs d’IZIS se disent parfaitement satisfaits du travail de cette ONG, et de sa gestion, jugée saine. Malheureusement, ces agences internationales qui finançaient IZIS n’ont pas beaucoup aidé Maksim et sa famille depuis son emprisonnement.
 
La fille du dictateur au dîner de gala
Il y a quelques jours, Gulnara Karimova, fille du dictateur ouzbek Islam Karimov co-présidait pourtant le gala de bienfaisance de l’amfAR, la fondation contre le SIDA, au Festival de Cannes. Dans une lettre adressée à l’amfAR, Reporters sans Frontières a appelé tous les participants du gala de l’amfAR "à exiger de la part de Gulnara Karimova un pas significatif en faveur des détenus ouzbeks, ou à se retirer". L’amfAR a déclaré "s’inquiéter du sort de Maksim Popov et de la propagation du virus du SIDA en Ouzbekistan et en Asie centrale". Diplomatie, j’écris ton nom…