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 d’ADHEOS

Un homme de 27 ans a été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal de Metz pour une agression lesbophobe commise en août 2018.
 
Les faits remontent au mois d’août 2018. Une jeune femme promène son chien dans un parc de Metz. Un individu, agacé qu’elle laisse son animal faire ses besoins entre leurs deux immeubles, s’en prend alors violemment à elle.
 
Comme le rappelle France Bleu, le ton monte et des insultes sont échangées. L’homme finit par lui asséner trois violents coups de poing au visage, le tout accompagné d’insultes lesbophobes telles que : « Sale lesbienne, je vais te crever ». La jeune femme se verra prescrire cinq jours d’ITT (interruption temporaire de travail) et portera plainte.

« Je ne suis pas homophobe »
 
Le procès de cet homme de 27 ans, bénéficiaire de l’allocation Adulte handicapé épileptique, s’est tenu ce mardi 26 février au tribunal correctionnel de Metz. « Je suis ne suis pas homophobe », a-t-il plaidé, assurant simplement avoir « pété les plombs ».
 
Nos confrères de France Bleu, présents lors du procès, relaient également la parole de Matthieu Gatipon-Bachette, président de l’association Couleurs Gaies, partie civile lors du procès. « Aujourd’hui, quand vous avez des problèmes de bruit ou de haie mal taillée avec votre voisin, il y a des gens qui considèrent que cela leur donne le droit de se déchaîner et de tenir des propos qui sont punis par la loi. » Et d’ajouter : « L’homophobie n’est pas une opinion mais un délit ».
 
Plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts
 
Le prévenu, qui ne s’est pas excusé auprès de la victime lors du procès, a écopé d’une peine de cinq mois de prison avec sursis, d’une obligation de soin et d’une amende de 200 euros. Il lui est également interdit d’entrer en contact avec la femme agressée.
 
Enfin, il devra verser près de 2000 euros de dommages et intérêts à la victime ainsi qu’un euro symbolique à Couleurs Gaies.
 
Un plan d’urgence contre l’homophobie
 
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, les actes LGBTphobes ont augmenté de 15% entre janvier et septembre 2018 par rapport à la même période en 2017. Le nombre d’appels sur la ligne d’écoute de SOS Homophobie a, quant à lui, explosé : plus 37% en septembre 2018 par rapport à septembre 2017.
 
Face à cette recrudescence d’agressions, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations avait annoncé, le 26 novembre dernier, un plan d’urgence contre l’homophobie.