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 d’ADHEOS

Il n’y a pas que les juifs orthodoxes de Jérusalem ou La Manif pour tous pour pourrir la Marche des fiertés. Cette année encore, elle a bien failli être gâchée par un petit groupe d’idiots utiles LGBT qui menaçaient de faire un scandale, ou un caprice, si on ne les plaçait pas en tête et en majesté… Et surtout si on n’excluait pas « les Blancs » de « leur » cortège de tête.
 
Extrait de leur communiqué princier : « Face à l’urgence de lutter contre les multiples politiques homonationalistes et racistes, dont le discours officiel de la Marche des fiertés se fait le relais, un cortège mené par des personnes queer et trans racisées et en non-mixité ouvrira la marche. Nous invitons les personnes blanches à respecter cette non-mixité en se plaçant derrière elles/eux. » Tout y est, jusqu’à la sémantique sur le « discours officiel ». Mais qui peut signer un truc pareil ?
 
Toujours les mêmes. D’inénarrables militants intersectionnels, communautaristes, « racisés » ou pas mais clairement racialistes et collabos des intégristes, et qui, après avoir pourri le mouvement antiraciste, ont décidé de sectionner le mouvement homo, si possible jusqu’à l’os. Quand on aime les groupuscules, c’est toujours pénible d’endurer le succès populaire d’une marche comme la Pride. Il faut bien dégoûter les gens d’y participer. Ces militants se donnent du mal.
 
Quand ils n’attaquent pas les conférences de militants homos laïques et universalistes, ils se mettent au service des Indigènes de la République, soutiennent le voile, son projet d’assignation au genre, ainsi que leur propagande assimilant l’émancipation sexuelle à de l’impérialisme culturel.
 
On les croise sous différents noms d’organisations qui ne vivent généralement qu’une saison. Au choix, Qitoko, Fières, Garces ou L’Intersection. Dès qu’ils sont deux, ils pensent former un groupe. Dès qu’ils rejoignent un collectif, ils ne songent qu’à le saucissonner en catégories essentialisées. On connaît leur nuancier, du plus « racisés » au moins « racisés ». Les uns ayant par nature priorité. Des suprémacistes comme les autres.
 
Sauf qu’eux préfèrent se poser en victimes pour vous marcher dessus et s’imposer. Comme ils ne sortent jamais de leurs ghettos militants (ils pourraient croiser un dominant réellement dangereux à combattre), ils ne s’attaquent qu’aux plus faibles, à l’intérieur des combats minoritaires, qu’ils culpabilisent et fractionnent. Qu’ils soient souvent blancs, mâles, bobos ou universitaires ne change rien à l’affaire. Ils vous diront de ne pas les définir ainsi (ça les arrange). En revanche, ils n’ont aucun complexe à vous assigner à votre identité de naissance – cisgenre – si cela leur permet de vous exclure ou de passer devant.
 
Comme il leur faut une excuse, le slogan de l’Inter-LGBT ne leur plaît jamais. Une année, ils ont frôlé la crise cardiaque parce que l’affiche de la Pride montrait un coq avec une fourrure rouge, à la Régine.
 
Ce qu’ils ont pris pour un clin d’œil au Front national. L’indignation de pacotille est un métier. Cette année, ils dénonçaient la dépolitisation de la marche et le « pink washing ». Entendez le fait de blanchir son homophobie à peu de frais. Dans leur collimateur, il y avait les policiers gays (rendus complices de violences policières du seul fait de leur métier, sans une pensée pour Xavier Jugelé), le gouvernement, mais aussi Master Card et Tinder (la touche anticapitaliste) et, tenez-vous bien, la Mairie de Paris… Accusée d’automobilophobie ? On aurait ri.
 
Mais non, bien sûr. De mettre des arcs-en-ciel sur les trottoirs pour mieux masquer sa politique de « gentryfication », touchant notamment Saint-Denis ! La gentryfication, c’est vraiment la pire menace qui pèse sur Saint-Denis. De pacotille, on vous dit.
 
Pour ne rien gâcher, la campagne « Stop au pink washing » est partie d’AJ +, la plate-forme intersectionnelle… d’Al Jazeera ! Il faut dire qu’en matière de pink washing, le Qatar – et tous les groupes intégristes qu’il finance – a des leçons à donner au monde entier. A bien y réfléchir, ces groupes méritent leur podium. Celui de la soumission à l’homophobie.
 
Une idée pour l’an prochain. Et s’ils essayaient d’organiser une Pride à Doha, juste pour voir ? Certes, ce serait un poil plus tendu que d’attaquer la Mairie de Paris ou Tinder à Paris, mais tellement plus courageux. Et surtout tellement plus politisé.