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 d’ADHEOS

 Surpris au lit avec un homme par des caméras de télévision en février, ce professeur d’université a été retrouvé mort à son domicile le 7 avril. Les deux journalistes qui l’avaient filmé ont été arrêtés hier, et les activistes indiens militent pour que justice soit rendue.

 
 
 
 Deux journalistes viennent d’être arrêtés dans le cadre du décès inexpliqué d’un professeur d’université qu’ils avaient filmé en février au lit avec un homme. Le 7 avril, le professeur de 62 ans est retrouvé mort dans son appartement. Meurtre ou suicide ? L’enquête n’a pas encore donné de résultat.

 
 
En février, Shrinivas Ramchandra Siras, qui enseignait le Marathi depuis 22 ans au sein de la prestigieuse université musulmane d’Aligarh, dans le Nord de l’Inde, est filmé par deux journalistes alors qu’il est en train d’avoir des relations sexuelles avec un conducteur de rickshaw. Les cassettes sont ensuite transmises à la direction de l’université, qui suspend immédiatement le professeur pour faute grave. Certains enseignants prennent sa défense, les milieux homosexuels s’indignent, et le débat, largement relayé par les médias indiens, revêt une ampleur nationale.
 
Plus de 1300 signatures à la pétition en ligne
Le 1er avril, le tribunal d’Allahabad ordonne à l’université de réintégrer M. Siras, après que celui-ci a porté plainte. Mais moins d’une semaine plus tard, le professeur décède dans des circonstances mystérieuses. Depuis, les activistes gays ont lancé une pétition en ligne pour demander que la lumière soit faite sur l’affaire. Elle comptabilise aujourd’hui plus de 1300 signatures. Lesley Esteves, du collectif «Voices against 377» espère que l’enquête sera correctement menée: « On a privé le professeur de dignité pendant sa vie et maintenant on le prive aussi de dignité dans la mort» a-t-elle déclaré.
 
Cinq autres personnes, dont des membres de la hiérarchie de l’université, sont également soupçonnées par la police.