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 d’ADHEOS

Des catholiques extrémistes avaient menacé de perturber l’événement, prévu dimanche devant la cathédrale Notre-Dame. Les organisateurs ont donc décidé de déplacer le happening.
 
Le principe du kiss-in ne change pas : à 14h pile, les couples homos (et hétéros) échangent un baiser pendant cinq minutes.
 
Quelques jours avant le kiss-in parisien, initialement prévu sur le parvis de Notre-Dame, l’appel de quelques groupuscules religieux à «défendre» la cathédrale a conduit les organisateurs à déplacer l’événement à quelques centaines de mètres, devant la fontaine Saint-Michel.
 
Ces appels à l’interdiction du kiss-in ont été diffusés sur des sites comme Chrétienté.info (sous-titré «coopérateurs de la Vérité») ou E-deo («Portail de la réinformation»). Ils évoquent un rassemblement organisé par des «extrémistes homosexuels», qui «sonne comme une provocation, la provocation de trop». On y trouve même des extraits de l’interview accordée par l’organisateur du kiss-in parisien à TÊTU le mois dernier. «On ne craint pas les réactions hostiles», disait Arthur Vauthier. Une phrase que les sites religieux veulent faire passer pour un message va-t-en guerre. Sauf que c’est tout le contraire puisqu’Arthur évoquait au contraire le caractère pacifique de la manifestation. «Quand bien même il y aurait des gens pour nous insulter, tant pis, on s’embrasse et puis on s’en va» ajoutait-il. Aucun appel à la provocation ou à l’affrontement.
 
«Une annulation aurait été inacceptable»
Des intentions pacifiques que les organisateurs du kiss-in réaffirment dans un communiqué où ils indiquent que le happening aura finalement lieu devant la fontaine de la place Saint-Michel. «La préfecture de police nous a vivement conseillé d’annuler l’événement, prétextant qu’elle craignait des actes de «violence grave», et nous alertant sur la difficulté qu’elle aurait à assurer notre sécurité ce jour-là» indiquent-ils.
 
«Une annulation aurait-été inacceptable», expliquent les organisateurs: «Si les catholiques "traditionalistes" peuvent faire reculer le gouvernement en matière de lutte contre la discrimination à l’école en demandant l’interdiction du court-métrage Le Baiser de la lune, pourront-ils dire également: "Nous avons empêché les homosexuels de s’embrasser dans les lieux publics"?» La question est effectivement d’actualité.