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 d’ADHEOS

"Il faut laisser le sport en dehors de la politique", a estimé Marine Le Pen après le refus de l’UEFA de laisser le stade de Munich afficher mercredi les couleurs arc-en-ciel pour protester contre une loi hongroise jugée discriminatoire envers les homosexuels.
 
Le sport "est un des espaces précisément où la politique ne doit pas entrer. C’est une dérive à laquelle on a assisté depuis un certain nombre d’années", a affirmé sur France Inter la présidente du Rassemblement national, parti qui a déjà critiqué la volonté évoquée par les Bleus de mettre un genou à terre pour protester contre les discriminations. "Le sport ça unit, donc n’insérons pas des divisions dans ce qui unit le peuple", a-t-elle ajouté.
 
L’UEFA, organisatrice de l’Euro de foot, a opposé une fin de non recevoir mardi à la ville de Munich qui voulait illuminer aux couleurs arc-en-ciel le stade où doit se disputer le match de l’Euro Allemagne-Hongrie. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a déploré le "mauvais signal" envoyé par l’UEFA qui, pour justifier sa position, s’est présentée comme une "organisation politiquement et religieusement neutre".
 
Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune a jugé sur France Inter que le refus de l’UEFA était une "décision politique" et fait valoir que "défendre l’égalité" n’était "pas une opinion politique". Clément Beaune "devrait d’abord s’interroger de savoir si, dans tous quartiers de France, les homosexuels peuvent marcher dans la rue en se tenant la main", a répliqué Marine Le Pen qui s’est dite "opposée à quelque discrimination que ce soit".
 
Marine Le Pen a en outre estimé qu’il ne fallait "faire la promotion d’aucune sexualité auprès des mineurs". "Laissons les mineurs tranquilles. Il n’y a pas à faire auprès des mineurs la promotion de quelque sexualité que ce soit". Elle était interrogée sur une loi hongroise adoptée le 15 juin qui prévoit que "la pornographie et les contenus qui représentent la sexualité ou promeuvent la déviation de l’identité de genre, le changement de sexe et l’homosexualité ne doivent pas être accessibles aux moins de 18 ans".