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 d’ADHEOS

Des militants de défense des homosexuels se sont indignés mardi de l’impossibilité pour les couples homosexuels de devenir familles d’accueil de mineurs retirés à leurs parents, après le récent vote d’une loi sur le sujet.
 
"Dès que cette loi discriminatoire entrera en vigueur, nous introduirons un recours devant la Cour constitutionnelle", a dit mardi à l’AFP Daniel Martinovic, responsable de l’association Familles Arc-en-Ciel.
 
En Croatie, les homosexuels ne peuvent se marier mais peuvent s’enregistrer comme "partenaires de vie" depuis 2014, ce qui leur apporte des droits souvent équivalents. Plus de 250 couples l’ont fait.
 
Mais ces couples "partenaires de vie" ne figurent pas dans la liste des familles susceptibles de pouvoir accueillir des mineurs retirés à la garde de leurs parents, selon la loi sur les familles d’accueil votée le 7 décembre au parlement.
 
"En plus de ne pas prendre en compte l’intérêt de l’enfant", cette loi "envoie une fois de plus" aux couples "partenaires de vie" qu’ils "sont des citoyens de second ordre", selon Daniel Martinovic.
 
Si les homosexuels ont remporté quelques succès en terme de droits familiaux, la Croatie reste un pays conservateur sur les questions sociétales, avec une forte influence de l’église catholique.
 
Durant le débat sur la loi sur les familles d’accueil, quelque 200 psychologues et sociologues ont signé une pétititon demandant aux députés de ne pas se laisser guider par les "idées reçues et les stéréotypes".
 
Mais au parlement, Stevo Culej, un député du parti conservateur au pouvoir (HDZ), a questionné ses collègues députés pour savoir s’ils accepteraient de "confier un enfant à deux personnes participant les fesses nues à la Gay Pride". Ce commentaire lui a valu de vives critiques dans les médias.