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 d’ADHEOS

Une enquête a été ouverte après une "agression homophobe" sur la commune de Rogliano (Haute-Corse), a annoncé jeudi 15 juillet le parquet dans un communiqué.
 
Cette enquête, qui vise des violences commises dans la nuit de mercredi à jeudi, au cœur du Cap Corse, a été ouverte pour "violences volontaires avec interruption totale de travail inférieure ou égale à 8 jours, en réunion et à raison de l’orientation sexuelle des victimes", précise le communiqué.
 
Apportant son "soutien total aux deux victimes" de cette "violente agression homophobe", sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé que "ces actes infâmes ne doivent pas rester impunis".
 
Selon le procureur de la République de Bastia, un couple d’hommes a subi des insultes homophobes puis des violences "à coups de pieds et poings de la part de plusieurs individus, leur occasionnant des interruptions totales de travail de six à huit jours".
 
Les victimes, deux vacanciers, assistaient en compagnie de trois autres personnes à un feu d’artifice dans cette commune prisée des touristes. Ils auraient été la cible des violences peu après minuit, après avoir passé la soirée dans un bar. Une troisième personne a également été blessée.
 
Les deux victimes ont témoigné auprès de Têtu, indiquant avoir d’abord subi les moqueries et les insultes d’un groupe de jeunes adolescents de 15 à 20 ans dans un bar. Puis à l’extérieur, ils ont été frappés par une vingtaine d’hommes, sous le regard passif d’une soixantaine de témoins, selon eux. L’intervention de la police, appelée par la famille de l’un d’eux, les a sauvés. Depuis l’ambulance qui les a emmenés à l’hôpital, "on entendait les villageois crier ‘pédés !’, comme s’ils étaient heureux de nous voir partir", indique une des victimes.
 
Publiée sur les réseaux sociaux, la photo du couple, visages tuméfiés, a suscité de nombreuses réactions de soutiens dans l’île.
 
François Ravier, préfet de Haute-Corse, a ainsi fait part de son "indignation" et condamné "avec la plus grande fermeté cette agression lâche et violente", adressant "tout son soutien aux victimes et à leurs proches".
 
Contacté par l’AFP, Patrice Quilici, le maire de Rogliano, s’est déclaré "scandalisé" par ces violences. La Ligue des droits de l’homme quant à elle a condamné "la violente attaque qu’ont subie des personnes homosexuelles", dénonçant "un véritable lynchage qui ne peut demeurer impuni".