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 d’ADHEOS

Pas de référendum, toujours pas de suppression des mots «père» et «mère» du code civil…: la garde des Sceaux, s’estimant mal comprise par les manifestants hier, remet les points sur les «i».
 
La garde des Sceaux Christiane Taubira a critiqué aujourd’hui à Lyon de «fausses informations» circulant parmi les opposants au mariage pour tous, au lendemain de la grande manifestation contre le projet de loi sur ce sujet. «Les propos que j’ai entendus montrent que nous avons des explications à fournir encore», a poursuivi Mme Taubira. «Ce sont des choses que nous allons éclaircir. Des questions comme “père et mère qui disparaissent”, c’est faux, le livret d’état civil, c’est faux», a-t-elle détaillé, au côté de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
 
La ministre s’exprimait à son arrivée au palais de justice historique de Lyon, qu’elle était venue inaugurer après quatre ans de travaux. Lorsque des journalistes lui ont demandé si elle rencontrerait le collectif d’opposants “la manif pour tous”, et notamment la lobbyiste catholique Frigide Barjot, Mme Taubira a répondu qu’ils n’avaient qu’à faire une «demande formelle». «On est dans un Etat de droit, j’y suis très attachée (…) Quiconque souhaite être entendu et reçu le fera formellement et recevra une réponse tout aussi formelle et, a priori, il n’y aura pas de difficulté», a-t-elle assuré.
 
«Le débat sera très long»
L’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels va entraîner des modifications de terminologie dans le code civil et plusieurs autres codes (relatifs aux transports, au travail, à la famille…), mais contrairement à ce qu’affirment nombre d’opposants au projet, les termes “père et mère” ne disparaîtront pas.
 
Par ailleurs, la garde des Sceaux, qui avait annoncé hier soir sur TF1 qu’il n’y aurait pas de référendum sur le sujet, a réitéré aujourd’hui que cette consultation «ne correspondrait pas à notre droit actuel». «Le débat parlementaire arrive bientôt et il sera très long, puisque par l’accord entre l’Assemblée nationale et le gouvernement, le temps de parole des parlementaires a été allongée», a observé la ministre, assurant que ce débat apporterait des explications aux «personnes qui ont des inquiétudes».