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 d’ADHEOS

Tandis que la France est restée silencieuse, les Etats-Unis ont dit leur inquiétude quant à l’empêchement de la gay pride, samedi en Russie. Regardez le reportage saisissant de l’AFP.

 
 Le département d’Etat américain s’est dit «préoccupé» hier par les violences exercées samedi contre la gay pride à Moscou, soulignant que les forces de sécurité russes avaient arrêté des citoyens américains qui y participaient.
 
 «Nous notons avec préoccupation… qu’une manifestation pacifique de Russes en faveur des droits des gays et des lesbiennes, à laquelle s’étaient joints des militants d’autres pays, a été violemment perturbée par des contre-manifestants, et que les forces de sécurité russes ont alors arrêté des personnes des deux groupes», a indiqué dans un communiqué le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner. «Nous appellons les autorités russes à travailler avec les responsables municipaux pour trouver les meilleurs moyens de sauvegarder les libertés fondamentales» que les membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sont tenus de respecter, a-t-il indiqué.
 
Ultra-orthodoxes et néo-nazis
Samedi, la police a interpellé trois dirigeants de mouvements internationaux de défense des droits des gays, les deux Américains Dan Choi et Andy Thayer et le Français Louis-Georges Tin, ainsi que des dizaines de Russes lors de la dispersion violente de la manifestation à deux pas du Kremlin qui avait été interdite. Les jeunes manifestants ont été attaqués par un groupe d’ultra-orthodoxes brandissant des croix et des icônes, ainsi que des néo-nazis, avant d’être plaqués au sol puis conduits dans les fourgons de police de même que leurs assaillants.
 
«A l’approche des élections législatives nationales, les restrictions à la liberté des citoyens russes de partager et d’exprimer pacifiquement leurs opinions seront observées de près quand il s’agira d’évaluer l’intégrité du processus électoral», a affirmé Toner.
 
Mauvaise réputation
Depuis leur première demande, en 2006, les homosexuels russes n’ont jamais obtenu le droit de manifester à Moscou et toutes leurs tentatives ont été dispersées sans ménagement par la police, sous l’impulsion de l’ex-maire de la capitale, Iouri Loujkov, un habitué des propos homophobes. M. Loujkov a été remplacé fin 2010 par Sergueï Sobianine, un proche collaborateur du Premier ministre Vladimir Poutine.
 
«La répression de samedi met une croix sur la réputation internationale du maire Sobianine. La Russie a une nouvelle fois fait preuve d’une sauvagerie digne de l’âge des cavernes», a déclaré à l’AFP le chef de GayRussia, Nikolaï Alekseev, connu et critiqué en Russie et qui avait décidé de rester à l’écart de la manifestation.