NEWS
Les actualités
 d’ADHEOS

Des heurts ont opposé mercredi la police monténégrine à une centaine de personnes hostiles au déroulement de la première Gay Pride au Monténégro, pays très conservateur des Balkans qui négocie son adhésion à l’Union européenne.
 
Scandant "Tuez les gays !", les adversaires de la Gay Pride ont jeté des pierres et des bouteilles en direction de quelques dizaines de participants au défilé, faisant plusieurs blessés légers parmi eux, ont raconté les organisateurs.
 
Organisée à Budva, sur l’Adriatique, la Gay Pride a été encadrée par un important dispositif policier.
 
Empêchés par la police de s’approcher des participants à la marche, les extrémistes ont notamment détruit le mobilier de plusieurs cafés. Cinq d’entre eux ont été interpellés, a-t-on indiqué de source policière.
 
Les participants à la Gay Pride ont défilé dans le centre-ville, brandissant des drapeaux aux couleurs de l’arc-en-ciel et des pancartes pour réclamer "Les mêmes droits pour tout le monde".
 
"C’est un succès pour la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels), pour le Monténégro européen", a déclaré devant les participants Zdravko Cimbaljevic, un des organisateurs, se félicitant que le défilé ait eu lieu.
 
Le gouvernement du Monténégro, qui a entamé les négociations d’adhésion à l’UE en juin 2012, a soutenu l’événement.
 
"Je suis venu montrer que le principe de l’égalité est respecté au Monténégro. Je vous félicite pour l’organisation de la Pride", a déclaré Jovan Kojicic, conseiller du Premier ministre Milo Djukanovic.
 
Des militants de la communauté LGBT des pays voisins, se sont joints à la parade.
 
"Même si on n’était pas tout à fait à l’aise, je suis très heureux car de nombreux gens courageux ont marché ici avec nous", a déclaré Elvis, 21 ans, venu d’Albanie.
 
La communauté homosexuelle mène une vie très discrète au Monténégro, petit pays de 650.000 habitants, redoutant de faire l’objet d’agressions et ne faisant pas confiance aux autorités pour les protéger.
 
Selon des sondages, 70% des Monténégrins considèrent toujours l’homosexualité comme une maladie.