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 d’ADHEOS

Les signataires veulent montrer leur solidarité envers les militant.e.s de l’association Shams et exigent du gouvernement la réforme du code pénal, qui punit de trois ans de prison les relations homosexuelles.
 
Depuis son homologation le 18 mai par les services du gouvernement, l’association LGBT Shams est sous le feu de critiques de toutes parts. SIGNEZ LA PETITION ICI
 
Une pétition vient d’être lancée en solidarité avec les militant.e.s tunisien.ne.s. «Nous, Tunisiennes et Tunisiens, au nom des valeurs révolutionnaires et de la nouvelle Constitution, nous dénonçons la campagne haineuse et les appels au meurtre contre les militants et militantes engagés pour la défense des droits des personnes homosexuelles, indiquent les signataires. Indignés des appels à la haine et aux assassinats, nous affirmons notre entière solidarité. Parce que la dignité n’est pas divisible, nous considérons qu’il n’y a pas de cause pour le respect de droits fondamentaux qui soit plus légitime qu’une autre, ou plus appropriée au moment. La liberté de disposer de son corps, le respect de l’intégrité physique et morale des individus font partie intégrante de ces droits. Toute violation de ces droits est une violation des valeurs de la Révolution.
 
«Toute violation de ces droits est aussi une violation des droits garantis par la nouvelle Constitution. Car les libertés individuelles, le droit à la vie privée et le principe de non-discrimination sont des droits constitutionnels qui doivent être appliqués sans aucune exception. La liberté d’association n’est pas non plus négociable. Nous exigeons le respect absolu de ce droit qui constitue, à ce jour, l’un des rares acquis de la Révolution.»
 
À ce titre, les signataires demandent au gouvernement et aux élu.e.s de réformer le code pénal – en particulier l’article 230 qui interdit les relations sexuelles entre personnes du même sexe – pour le mettre en conformité avec la Constitution, qui pose les principes de non-discrimination et de protection de la vie privée.
 
Pour sa part, Shams a publié un communiqué dans lequel elle précise ses objectifs: «Nous ne souhaitons en aucun cas attiser toute forme de violence, ni accentuer les fractures déjà existantes au sein de notre société. (…) Notre association s’est promis de lutter contre les discriminations faites aux minorités sexuelles en Tunisie et ceci en apportant à ces dernières un soutien sur les plans psychologique et juridique. Deuxièmement, l’association Shams souhaite aussi participer activement au programme national de lutte contre le sida (PNLS) en collaboration avec le ministère de la Santé, le ministère des Affaires sociales ainsi que le reste des associations de la société civile qui œuvrent dans ce même domaine. Ce combat prioritaire est aujourd’hui loin d’être aisé vu la difficulté de rentrer en contact direct avec ces minorités marginalisées. Troisièmement, l’association Shams compte parmi ses buts la lutte contre le suicide des jeunes. (…) Enfin, resserrer les liens entre les citoyens de ce peuple tunisien en tâchant de promouvoir les valeurs de la tolérance (…).»