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 d’ADHEOS

Pour l’ADHEOS, la présence du réalisateur marocain en France constituerait une menace grave pour l’ordre public, la sécurité intérieure ou les relations internationales du pays.
 
L’Association d’Aide, de Défense Homosexuelle, pour l’Égalité des Orientations Sexuelles (ADHEOS) demande au ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, d’interdire l’entrée sur le territoire français à Mahmoud Frites. Pour rappel, le réalisateur d’«Ex-chemkar» est sous les feux de la rampe depuis qu’il a publié, le 24 août dernier sur Facebook, un statut incitant implicitement au viol des homosexuels.
 
«Je jure que je ne comprends pas les personnes qui violent une ânesse, une handicapée, une personne âgée, un nourrisson ou leurs enfants et ne s’approchent pas de gens qui, non seulement souhaitent être violés, mais qui en plus sont prêts à payer pour être violés», avait-il écrit dans le post qui incluait également une photo du podcaster homosexuel Adam Lahlou. Face au tollé qui s’est ensuivi, le réalisateur a éventuellement retiré le post de Facebook, mais tout en campant sur sa position. Il a en effet confié à H24Info qu’il ne regrettait pas sa déclaration.
 
Une déclaration qui n’a pas tardé à porter préjudice à Lahlou. Celui qui se fait appeler «Adouma» a en effet déclaré sur Facebook avoir subi une agression au lendemain de la publication du post homophobe. "J’ai été victime d’une agression après qu’un réalisateur a appelé les gens à me violer, au lieu de s’en prendre aux agresseurs de la fille du bus ou de l’ânesse de Sidi Kacem. Selon lui, je suis prêt à payer pour l’être!", a-t-il écrit. Il n’a pas manqué de conclure son post par: «si tu étais en Europe, tu allais être puni pour ce que tu as fait». Entende qui voudra.
 
Du côté de la France, l’ADHEOS n’est pas restée indifférente au post incendiaire. Dans un communiqué publié le 25 août sur son site, l’association pro-LGBT dénonce les propos de Frites qui «relèvent clairement d’une incitation à la haine contre les personnes LGBT» et «justifient de fait les agressions et crimes homophobes». Pour elle, la déclaration de Frites ne vise pas que les personnes LGBT au Maroc, mais elles visent également celles d’ailleurs, en l’occurrence la France, via leurs diffusions sur les réseaux sociaux.
 
L’association demande donc à Gérard Collomb de «veiller personnellement à ce que M. Mahmoud Frites fasse l’objet d’un signalement aux fins de non-admission au système d’information Schengen». Elle demande également que le réalisateur «soit l’objet d’une interdiction administrative du territoire», car sa présence en France constituerait une menace grave pour l’ordre public, la sécurité intérieure ou les relations internationales du pays.