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 d’ADHEOS

Le corps d’un homme décapité a été difficilement identifié par ses amis. Il s’agit de Muhammad Wisam Sankari, réfugié syrien à Istanbul depuis un an.
 
Son cadavre portait les traces de multiples coups de couteau et de violences sexuelles. Il était tellement mutilé que ses amis ont eu beaucoup de mal à l’identifier. C’est le pantalon qu’il portait qui a permis son identification.
Les amis de Muhammad Wisam Sankari font partis du groupe des droits des homosexuels turcs, kaosgl.org. Ils racontent qu’il avait été victime de viols collectifs précédemment et qu’il était menacé par un groupe d’hommes violents .
 
«Nous avons dû quitter un hébergement parce que nous sommes gays. Autour de nous, les gens surveillaient que nous ne fassions rien d’immoral. Il y a cinq mois, un groupe avait déjà kidnappé Wisam dans le quartier de Fatih. Ils l’avaient emmené dans une forêt pour le tabasser et le violer. Ils l’auraient tué s’il ne s’était pas échappé … Nous nous sommes plaints auprès de la police, mais rien n’a été fait», raconte un de ses amis. Mais le harcèlement a continué, par téléphone et dans les rues d’Istanbul.
 
L’organisation LGBT turque KaosGL.org a dénoncé son assassinat en reprochant aux autorités turques mais aussi aux Nations Unies de ne prendre aucune mesure pour protéger les réfugiés homosexuels.
 
Un autre de ses amis raconte que l’Organisation des Nations Unies est également incapable de protéger la communauté gay en Turquie.
 
«Je reçois des menaces par téléphone … Ca n’a pas d’importance que tu sois Syrien ou turc, si tu es gay tu es la cible de tout le monde. Ils veulent baiser avec toi et quand tu n’est pas d’accord … Qui est prochain?» se demande t’il
Cagil Kasapoglu, du service turc de la BBC, explique que, en Turquie, les crimes haineux contre les personnes LGBT , ne sont pas signalés la plupart du temps .
Selon kaosgl, il y a eu une forte augmentation des violations des droits de l’homme concernant les LGBT ses dernières années.
 
L’organisation a enregistré cinq meurtres, 32 agressions et trois suicides en Turquie l’an dernier.