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 d’ADHEOS

 Les militants LGBT new-yorkais s’alarment. La terrible agression contre trois hommes par un gang anti-gay et une série d’autres attaques récentes illustrent une recrudescence des violences visant les homos dans la mégalopole.
 
 Ces dernières semaines ont été très difficiles pour la communauté gay de New York, confrontée à une agression dans le Stonewall Inn, le bar de Manhattan où est né le mouvement de défense des droits homosexuels il y a 40 ans, ainsi qu’à plusieurs suicides de jeunes gays, dont celui d’un étudiant de l’Université Rutgers qui avait été filmé avec un autre homme (lire notre article). Mais la liste des violences ne s’arrête pas là. Le 3 octobre dernier, neuf jeunes d’un gang baptisé les «Latin King Goonies» ont séquestré et torturé trois garçons qu’ils soupçonnaient d’être gays. La police vient seulement de révéler les détails terrifiants de cette agression.

 
 
Huit suspects arrêtés
Réunie «en meute», selon les termes utilisés par la police de New York, la bande a obligé un premier jeune de 17 ans à descendre dans le sous-sol d’un appartement désaffecté du quartier du Bronx, l’a déshabillé, battu, puis sodomisé avec le manche d’une ventouse pour W.C. Les jeunes, âgés de 17 à 23 ans, ne se sont pas arrêtés là. Selon les forces de l’ordre, ils ont kidnappé un deuxième garçon de 17 ans, après avoir appris qu’il était gay auprès de la première victime. Après l’avoir ligoté et battu, le gang a ensuite attiré un troisième homme de 30 ans, apparemment son amant. Ce dernier a été déshabillé, sodomisé avec une batte de base-ball, obligé à boire de grandes quantités d’alcool et brûlé avec des cigarettes, a rapporté le commissaire de police Raymond Kelly. «C’était une réaction au fait que les victimes aient pris part à des activités homosexuelles», a confirmé M. Kelly.
 
Huit des neuf jeunes ont été arrêtés dimanche (mise à jour: le neuvième suspect a été arrêté à son tour ce lundi). Pour les défenseurs des droits des homosexuels, ce type de violence n’est que la partie visible de l’iceberg. «Il y a tellement de crimes haineux qui ne sont pas signalés», a ainsi regretté Darlene Nipper, directrice adjointe de la National Gay and Lesbian Task Force, tout en notant qu’aujourd’hui, «ce type de problèmes reçoit beaucoup plus d’attention» qu’auparavant.
 
Agressions et suicides
Rien que la semaine dernière, deux hommes ont été inculpés après l’agression dans le célèbre bar de Stonewall (lire notre article). C’est aussi la semaine dernière que deux étudiants ont été écroués et inculpés de «violation de la vie privée» après le suicide d’un de leurs camarades, Tyler Clementi, 18 ans, qui s’est jeté du haut d’un pont de New York après que ses ébats avec un autre garçon ont été filmés à son insu par une webcam et diffusés sur internet.
 
Si le maire de New York Michael Bloomberg s’est dit «dégoûté» par l’agression dans le Bronx, l’homosexualité reste un sujet de division au sein même de la classe politique. Le candidat républicain au poste de gouverneur de l’Etat de New York lors des élections de novembre, Carl Paladino, a fait campagne contre le mariage gay ce week-end et a notamment déclaré que «les jeunes enfants ne devraient pas être exposés à l’homosexualité, en particulier à la gay pride». «Je ne sais pas si vous y êtes déjà allés, mais ils portent ces petits slips