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 d’ADHEOS

REPORTAGE. Un nouveau Kiss In national (et international), était organisé ce samedi après-midi. À Paris, des dizaines de couples homos se sont retrouvés près des grands magasins pour s’embrasser en public. Choses vues et entendues.
 
Samedi, 15h30, le quartier des grands magasins dans le 9e arrondissement de Paris est envahi par la foule. Et elle devient encore plus dense entre le Printemps et les Galeries Lafayette: des dizaines d’homos s’y sont donné rendez-vous pour le nouveau Kiss In national. Le but de l’opération est simple: s’embrasser en public pour accroître et banaliser la visibilité gay (lire l’interview de l’un des co-fondateurs de ces happenings). « C’est important de pouvoir s’embrasser dans la rue sans attirer des regards ni des remarques désagréables. Et c’est plus facile quand on est nombreux à le faire », explique Julien, 29 ans, tout en cherchant son copain qui a disparu dans la foule. Petit à petit, beaucoup de jeunes, mais aussi des couples plus âgés, investissent la rue.
 
Coups de sifflets
Le kiss In commence à avoir ses rituels, et c’est un coup de sifflet qui annonce le départ des baisers. Immédiatement, tous les couples s’embrassent, tandis que ceux qui sont venus en solo se résignent à simplement discuter ou prendre des photos. Dans la cohue, la plupart des passants se contentent de jeter un regard amusé sur la scène, deux adolescentes se prennent dans les bras par solidarité tout en regrettant que «les gays soient aussi mignons», tandis qu’un jeune lâche un «Je suis pas un pédé moi» face à une caméra.
 
Le baiser dure plusieurs minutes, trop longues pour certains couples qui relâchent leur étreinte, histoire de «reprendre leur souffle». D’autres ont la langue plus motivée. Sophie et Aurélie ont par exemple tenu la distance jusqu’au coup de sifflet final, qui sonne la fin des baisers, et provoque un tonnerre d’applaudissements. Ce Kiss in était le premier de ces trentenaires. «On a découvert cette manif récemment, racontent-elles. C’est bien de montrer que les homos sont là et de se battre pour qu’on soit acceptés. Mais on n’est pas assez nombreux, il faudrait que beaucoup plus de monde participe.» Message transmis.
 
Photo Cédric Douzant/TÊTU.