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 d’ADHEOS

Le film «Boys» de Mischa Kamp présente une douce histoire de la découverte du premier amour entre Sieger et Marc, qui partagent une passion commune: l’athlétisme.
 
Succès surprise pour Boys réalisé par la néerlandaise Mischa Kamp. Initialement prévu pour une exploitation TV, le film qui met en scène deux jeunes sportifs homosexuels, a été rapidement vendu aux Etats-Unis, à l’Angleterre, la Pologne, la Thaïlande. Il sort aujourd’hui sur les grands écrans français, distribué par KMBO.
 
L’histoire débute sur la piste d’un club d’athlétisme, où Sieger, incarné par Gijs Blom, s’entraîne en compagnie de son meilleur ami Stef, joué par Stijn Taverne. Sieger, une quinzaine d’années est un garçon gentil et réservé, tandis que son frère ainé, Eddie, est en plein crise d’adolescence et se rebelle contre leur père. Les deux frères ont perdu leur mère quelques mois auparavant. Sieger se réfugie dans le sport pour fuir le climat familial tendu. Sélectionné par son coach parmi les plus rapides de son club afin de participer aux championnats nationaux de relais 4x100m, il fait équipe avec son meilleur ami, un autre copain du club et un certain Marc, joué par Ko Zandvliet. Ce dernier vient troubler sa concentration, au fur et à mesure que les deux jeunes ados passent du temps ensemble…
 
Avec Boys, Mischa Kamp livre une romance réaliste loin de certains clichés, même si persiste parfois un sentiment de déjà-vu: L’histoire du jeune adolescent gay qui tombe amoureux d’un nouvel ami, dans l’univers sportif, et qui commence par une phase où il n’assume pas son homosexualité, refoule ses sentiments, décevant ainsi l’autre… On se laisse tout de même porter par la tendresse et l’amour naissant des deux hommes, une rencontre moderne, loin de Grindr et autres moyens de rencontres qui n’ont pas leur place dans ce film.
 
Les longs silences de Boys rappellent ceux du Secret de Brokeback Moutain, créant parfois l’ennui, mais le film étant court (1h18 minutes) on oublie ces quelques longueurs, rapidement balayées par la mise en valeur des scènes réunissant nos tourtereaux dans différents décors. Leur relation est sublimée à la campagne, sur la piste d’athlétisme, près de la rivière ou la plage. Ces deux derniers lieux, en milieu aquatique, sont judicieusement utilisés pour mettre en valeur, l’approche charnelle des deux garçons. La caméra se penche sans vulgarité sur leur corps, imberbe, pour filmer l’essentiel: la découverte et l’attirance du corps de l’autre qui permet à Sieger et Marc de s’attacher un peu plus l’un à l’autre.
 
Si l’on devait retenir un point négatif dans Boys, ce serait le traitement du coming-out: Il n’est jamais évoqué. L’équipe du film a fait le choix de traiter l’acceptation de sa sexualité ainsi que la première rencontre amoureuse. Au final, Boys ne vous fera pas sortir les mouchoirs, mais reste un film tous publics, distrayant et positif, où chacun.e peut s’identifier aux deux jeunes héros.
 
Dans un article sur les secrets de tournage, Allociné.fr rapporte que Mischa Kamp souhaite que son film invite à la réflexion :
 
«Des adolescents hétérosexuels vivent l’amour comme une bonne expérience qui peut être partagée et discutée, alors qu’un jeune homosexuel se sentira isolé. Se sentir différent des vis-à-vis des autres, c’est justement ce que les jeunes cherchent à éviter. J’espère que ce film donnera l’occasion de réfléchir aux enfants comme aux adultes et facilitera un débat qui devient nécessaire». Toujours sur le site spécialisé en cinéma, Mischa Kamp explique que faire un film traitant de l’homosexualité était important dans la mesure où il s’agit d’un thème de société important qu’il ne faut en aucun cas cacher : «L’homosexualité est présente partout dans notre société. C’est un sujet important qu’il est essentiel d’aborder. J’espère qu’un film comme celui-ci jouera un rôle pour ouvrir les esprits, d’autant plus qu’il peut toucher un large public par le biais du cinéma, de la télévision, d’internet et de possibles projections dans les milieux scolaires. Je pense aussi qu’il est important que ce sujet soit diffusé par des médias que les adolescents ont l’habitude d’utiliser», défend-t-elle.
 
  • SOURCE YAGG
  • BANDE ANNONCE DU FILM ICI