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 d’ADHEOS

Barack Obama a déclaré ce jeudi 27 juin à Dakar que « tout le monde doit avoir les mêmes droits ». Accueilli par son homologue sénégalais, Macky Sall, le président américain, lors d’une conférence de presse commune, en a profité pour défendre les droits des homosexuels.
 
« Mon opinion est que, quelle que soient la race, la religion, le genre, l’orientation sexuelle, face à la loi, tout le monde doit avoir les mêmes droits », a estimé Barack Obama dans un message destiné à l’Afrique où l’homosexualité est illégale dans de nombreux pays et où l’Afrique du Sud reste le seul pays à autoriser le mariage homosexuel.
 
L’Afrique du Sud reste effectivement un cas à part. Quand le Parlement sud-africain a adopté la loi, en 2006, il s’est basé sur la Constitution qui interdit toutes les formes de discrimination dont celles établies en fonction de l’orientation sexuelle.
 
« Nous ne sommes pas prêts à dépénaliser l’homosexualité »
 
Afrique du Sud mise à part, ailleurs la législation est souvent très dure. Sur le continent africain, non seulement le mariage entre homosexuels est interdit mais l’homosexualité elle-même n’est pas autorisée et peut être punie d’une peine de prison. C’est précisément le cas au Sénégal où les homosexuels encourent de un à cinq ans de prison ferme et une amende de 100 000 à 1,5 million de francs CFA (entre 150 et 2 300 euros).
 
Le président sénégalais, Macky Sall, continue d’exclure l’adoption d’une loi autorisant l’homosexualité, réclamée par les défenseurs des droits de l’homme. Il l’a redit lors de la conférence de presse conjointe avec le président américain, ce jeudi 27 juin à Dakar.
 
« La non-discrimination fait partie des principes généraux sur le respect de la personne que toutes les nations peuvent partager, mais ces questions sont fondamentalement des questions de société et il ne saurait y avoir un modèle fixe applicable pour tous les pays », a estimé le président sénégalais. Selon lui, le Sénégal est un pays tolérant qui ne fait pas de discrimination en termes de traitement sur les droits inaliénables de la personne mais, a-t-il souligné, « Nous ne sommes pas prêts à dépénaliser l’homosexualité ».
 
En avril dernier, suite à la révélation par la presse d’un possible projet de loi visant à dépénaliser l’homosexualité, Macky Sall avait souligné avec fermeté que « l’Etat n’a jamais envisagé une telle option » et que c’était totalement exclu. Pour justifier cela, le président sénégalais avait évoqué des « valeurs culturelles de base ».