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 d’ADHEOS

La mairie de Moscou a annoncé jeudi avoir interdit une gay pride que des militants homosexuels voulaient organiser le 30 mai dans la capitale russe, une interdiction qui se répète chaque année.
Nous avons averti les organisateurs que la manifestation ne sera pas autorisée" et "les avons mis en garde" sur les risques en cas de non respect de cette interdiction, a déclaré un responsable de la mairie, Alexeï Maïorov, cité par l’agence de presse russe Ria Novosti.
 
Il n’a en revanche pas expliqué les raisons de cette interdiction.
 
Depuis leur première demande en 2006, les homosexuels n’ont jamais obtenu le droit de manifester à Moscou. Toutes leurs actions ont été interdites ou dispersées sans ménagement par la police. Les organisateurs avaient déposé trois demandes, pour la tenue de deux rassemblements et d’une marche dans le centre-ville.
 
D’après Alexeï Maïorov, ils prévoyaient la participation d’une centaine de personnes à chacun des événements. Un des organisateurs, Nikolaï Alexeïev, a affirmé à l’AFP qu’il comptait faire appel de cette décision. Il a ajouté avoir appris l’interdiction de la gay pride une heure seulement après avoir reçu une convocation devant la justice russe, dont il ne connaît pas la raison, et dénoncé des pressions à son encontre.
 
"Nous mènerons quand même une action le 30 mai même si le lieu n’est pas encore décidé", a-t-il annoncé. Les militants homosexuels sont très mal vus en Russie.
 
L’homosexualité y était considérée comme un crime jusqu’en 1993, et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, bien après la chute du régime soviétique en 1991.