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 d’ADHEOS

Une enquête a été menée auprès des habitants de 123 pays pour réaliser un classement où la France arrive 21e.
C’est en s’appuyant sur le ressenti de 1000 personnes de 15 ans et plus en 2013 dans 123 pays que l’institut de sondage Gallup a établi un classement des pays où il fait bon vivre quand on est homo. Pas de critère objectif donc, juste l’opinion des habitant.e.s de ces pays. En tête, les Pays-Bas. D’après 83% des personnes sondées dans le premier État à avoir ouvert le mariage, il y fait bon être lesbienne ou gay. Le pays est suivi de près par l’Islande (82%) et le Canada (80%). Viennent ensuite l’Espagne (79%), le Royaume-Uni (77%) et l’Irlande (75%). Cette dernière connaît d’ailleurs une situation particulière puisqu’elle fait partie des pays où l’on semble le mieux vivre son homosexualité alors même que le mariage n’y est pas ouvert aux couples de même sexe. Un référendum à ce sujet doit prochainement y avoir lieu.
 
PAS DE DONNÉES SUR UNE PARTIE DU MOYEN-ORIENT
Et la France? Elle pointe à la 21e place du classement. D’après 59% des sondé.e.s, il s’agit d’un bon endroit où vivre quand on est homo. Mais 14% des personnes interrogées pensent le contraire et 27% sont indécises ou ont préféré ne pas répondre. Le Costa Rica, l’Allemagne et l’Italie connaissent une meilleure position que la France dans ce classement. Tout en bas du tableau, le Sénégal, où 98% des sondé.e.s pensent qu’il s’agit d’un endroit où il ne fait pas bon vivre quand on est gay ou lesbienne. C’est également le cas du Pakistan (90%), de l’Ouganda ou du Mali (95% de réponses négatives pour ces deux pays). En somme, les États où sévit une législation réprimant l’homosexualité figurent parmi les plus mauvais élèves. Pour des raisons de «sensibilité», les responsables de l’étude ont préféré ne pas interroger certains pays: il n’y a donc pas de données sur l’Égypte, le Maroc, l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Jordanie, le Nigeria, le Bahreïn, le Bhoutan, l’Irak, le Koweït, le Tadjikistan, le Turkmenistan, les Émirats Arabes Unis, l’Ouzbékistan et le Yémen.
 
Au total, dans le monde, 28% des personnes sondées estiment que leur pays est un bon endroit pour vivre quand on est homo. «Ces derniers résultats démontrent que pour beaucoup de lesbiennes, de gays, de bisexuel.le.s ou de personnes transgenres à travers le monde, assumer ouvertement son orientation sexuelle ou son identité de genre fait encourir des risques substantiels, a précisé Gary Gates du Williams Institute, un centre de recherche dédié aux questions LGBT au sein de l’université de Californie à Los Angeles. Cela aide à expliquer pourquoi les changements législatifs et sociaux vers une plus grande acceptation des personnes LGBT peuvent être si imperceptibles dans certaines régions du monde, notamment sur le continent africain. Quand une vaste majorité des habitant.e.s est persuadée qu’un pays n’est pas un bon endroit pour les gays et les lesbiennes, la visibilité des LGBT demeure faible et le progrès vers une situation plus protectrice peut être tristement lent.»