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 d’ADHEOS

Bruno et Aurélien se sont officiellement mariés hier en mairie de Châtellerault signant la première union issue de la loi sur le mariage pour tous.
 
Bruno voulez-vous prendre pour époux Aurélien, Aurélien voulez-vous prendre pour époux Bruno. Deux « oui » plus tard et c’était fait. Cyril Cibert, conseiller municipal lui-même homosexuel, venait de célébrer la première union issue de la loi sur le mariage pour tous de Châtellerault.
 
Hier mardi, à 14 h, dans la salle des mariages de l’hôtel de ville, Bruno et Aurélien (1), tous deux âgés de 27 ans, ont décidé de donner à leur union de sept ans le nom aujourd’hui autorisé de mariage. Une simple légalisation de ce qui existait déjà pour eux. « Aujourd’hui, c’est purement administratif, on a une maison en commun, c’était pour nous protéger davantage, expliquent-t-ils. Pour nous, le mariage, c’était il y a deux ans quand on s’est pacsés. »
 
" C’était du grand n’importe quoi "
 
Et si à l’époque ils avaient fait une grande fête, hier, ils n’étaient que quatre avec les témoins. Et ils ne savaient même pas s’ils marqueraient le coup.
Soutenu chacun par leur famille, ils ont du mal à comprendre les problèmes qu’a posé le vote de la loi. « C’était du grand n’importe quoi, s’insurge Aurélien. On ne voyait pas pourquoi on n’aurait pas eu ce droit-là alors que ça se faisait partout dans d’autres pays. »
Le 23 avril, jour du vote définitif, ils se sont donc retrouvés à Poitiers avec 350 personnes pour fêter ce nouveau droit. Avec eux, il y avait aussi Cyril Cibert qui les a unis hier et pour qui ce jour revêtait un symbole particulier. « Je suis très ému, surtout que je les connais bien, expliquait-il juste avant de célébrer l’union. Je n’aurais jamais imaginé que ça arrive un jour et que ça puisse se passer à Châtellerault. Aujourd’hui, on va vivre l’égalité. »
Une première qui devrait le rester pour l’instant puisque les prochaines unions homosexuelles ne devraient avoir lieu que l’an prochain à Châtellerault. Pour Aurélien et Bruno, ce sera l’heure d’aborder une autre phase de leur histoire, celle d’une adoption qu’ils souhaitent désormais réaliser.
 
(1) Pour protéger leurs familles, ils n’ont pas souhaité rendre publics leurs noms ni leurs visages.
  •  Source NR