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 d’ADHEOS

Les positions de Manuel Valls, nouveau Premier ministre, sur les dossiers LGBT sont assez peu connues. Et elles apparaissent contradictoires selon qu’elles datent de sa candidature à la primaire socialiste ou de sa présence au gouvernement. 
 
Son poste de ministre de l’Intérieur au sein du gouvernement Ayrault ne lui a guère permis de se positionner sur les dossiers LGBT.
 
Il a principalement eu à gérer les importantes manifestations des adversaires au mariage homosexuel et s’y est fait accuser de "réprimer" les extrémsites qui ont à plusieurs occasions semé le trouble lors de la dispersion des cortèges et s’en pris aux policiers.
 
Sa seule interviention politique pendant cette période concerne la Loi famille, ou plutôt son abandon, qu’il a annoncé en personne avant même que le chef du gouvernement ou la ministre en charge du dossier ne se soient exprimés.
 
C’est lui qui au lendemain de la Manif pour tous du 2 février 2014 a fait savoir qu’il n’y aurait "ni PMA ni GPA" dans le texte qui sera finalement totalement abandonné.
 
Sa déclaration avait provoqué la colère d’une partie des députés socialistes et des organisations LGBT.
 
A l’époque, l’Inter-LGBT avait jugé "inquiétant et malvenu" que le ministre de l’Intérieur ait fermé la porte à tout amendement sur la gestation pour autrui (GPA) et la procréation médicalement assistée (PMA) lors de la discussion parlementaire attendue.
 
Cet épisode peut donner à penser que le nouveau Premier ministre ne sera pas celui qui reprendra le dossier PMA à sa charge pour le faire aboutir et tenit par là-même une promesse de François Hollande et du Parti Socialiste lors des élections présidentielle et législatives de 2012/
 
Pour la GPA, en 2011
 
Pourtant, interrogé lors de la primaire socialiste de 2011 par l’association Homosexualités et socialisme et le magazine Têtu, Manuel Valls avait jugé "tout à fait normal" l’ouverture de la procréation médicalement assistée "à toutes les femmes".
 
Celui qui était alors député de l’Essonne et maire d’Evry allait même beaucoup plus loin puisqu’il défendait la légalisation de la gestation pour autrui (GPA).
 
"Si celle-ci est maîtrisée, elle est acceptable, et j’y suis donc favorable", déclare-il alors, estimant que c’est "une évolution incontournable" et se déclarant favorable à une "évolution législative".
 
Nul doute que ces propos risquent de lui être rappelés à la fois par les adversaires de la GPA et aussi ceux qui en souhaitent la légalisation.