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 d’ADHEOS

Des photos d’étreintes entre personnes du même sexe se multiplient sur les pages indiennes de Facebook, en solidarité avec les LGBT rejetés dans l’illégalité par une décision de la Cour suprême, cette semaine.
Plus de 4000 Indiens – et ce n’est qu’un début – ont réagi contre la repénalisation de l’homosexualité par la Cour suprême de New Delhi, ce mercredi. La mobilisation s’est faite sur Facebook, où se multiplient les profils montrant des gays et des lesbiennes, mais aussi des «alliés» hétéros enlacer ou embrasser des personnes du même sexe. «En ces temps très difficile, nous devons soutenir nos amis, nos proches et nos concitoyens pour leur droit à exprimer leur sexualité», a expliqué Tanmay Sahay, un de ceux qui a lancé la campagne virale baptisée «Gay for a Day», relève Queerty.com.
 
La décision de la Cour suprême remet en vigueur la loi coloniale de 1860, qui punit les rapports entre personnes de même sexe d’une peine maximale de 10 ans de prison. Le texte avait été suspendu en 2009, après une longue bataille judiciaire. Il n’était certes plus guère utilisé par la police, si ce n’est pour harceler, voire rançonner des personnes homosexuelles ou supposées telles.
 
Sonia Gandhi en appelle au Parlement
Le brusque retour en arrière de New Delhi a été déploré jusqu’à l’ONU. En Inde même, la présidente du Parti du Congrès, Sonia Gandhi, a vivement critiqué le verdict, alors que sa formation était souvent restée en retrait sur les questions liées aux minorités sexuelles. «J’espère que le Parlement va s’emparer de cette question et rétablir la garantie constitutionnelle de la vie et de la liberté de tous les citoyens indiens, y compris ceux affectés par ce jugement», a déclaré la politicienne de 67 ans, qualifiant la loi d’«archaïque, répressive et injuste».
 
» Une pétition internationale en ligne a été lancée en soutien aux LGBT indiens sur Avaaz.org.