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 d’ADHEOS

Une pièce de théâtre qui était la cause d’une controverse religieuse aux États-Unis il y a plus de dix ans, est devenu à nouveau la cible de fanatiques religieux et sympathisants néo-nazis, cette fois-ci dans la capitale grecque. "Corpus Christi" de Terrence MacNally est une dramatisation homoérotique de l’histoire de Jésus et les apôtres dans le Texas d’aujourd’hui.
 
La pièce a été condamné comme "sacrilège" par les autorités ecclésiastiques lors de sa première à New York en 1998, tandis que le “New York Times” ont liée la controverse à l’assassinat d’ étudiant gay Matthew Shepard qui a eu lieu la même année.
 
Après le Saint Synode de l’Eglise orthodoxe grecque l’a condamné, et un effort de saisir la justice afin d’interdire la représentation théâtrale a échoué, une foule comprenant des ultra-religieux fanatiques et députés élus du parti néo-nazi Aube Dorée rassemblait devant le théâtre, dans un effort pour faire dérailler la première grecque de "Corpus Christi" prévue le 11 Octobre. La première a finalement eu lieu à l’intérieur d’un cordon de police anti-émeute, tandis que la foule à l’extérieur a tenté de saccager le théâtre et -selon des temoins- des spectateurs qui sont venus voir la pièce ont été soumis à des insultes homophobes et des violences physiques. Réalisé par Lefteris Vasiliou, la première mouvementée a eu lieu dans le quartier de Gkazi, épicentre de la vie nocturne homo de la capitale.
 
L’effondrement économique de la Grèce avec un taux de chômage qui batte tous les records, l’exposition de ses frontières poreuses aux vagues d’immigration illégale ainsi que la désillusion avec la corruption de l’ établissement politique, ont alimenté la montée de l’ Aube Dorée en dépit de ses sympathies néo-nazis déclarées, dans un pays qui a souffert de la famine et de la répression meurtrière sous l’occupation nazie des années 1940. Avec 7% des voix, le parti a élu 21 députés aux législatives de Juin, conduisant à des craintes quant à l’avenir de la démocratie dans son pays de naissance. Des sympathisants du parti sont systématiquement associés aux attaques violentes contre les immigrés et plusieurs de ses députés étaient inculpés au moment de leur élection. Une collusion de l’extrême droite avec des éléments au sein de la police est aussi fréquemment citée, après le soutien record enregistré pour le parti néo-nazi dans les bureaux de vote utilisés par les forces de police.