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 d’ADHEOS

La sexualité de nos proches ne nous concerne pas. C’est une affaire privée, intime. Pourtant, le poids de la norme est tel que lorsqu’un frère ou une sœur aimé (e) est gay, il risque de s’exposer au jugement des autres. Mine de rien, ça nous chamboule. Ca nous fait peur pour lui/elle, on se demande comment il/elle va vivre.
Les conseils de Serge Hefez, psychanalyste et Nicole Prieur, psychothérapeute pour être la meilleure sœur possible. 
 
N’invoquez pas la génétique
 
Aucune étude scientifique n’a réussi à prouver à ce jour l’existence d’un gène spécifique qui déterminerait l’homosexualité.
 
On en est réduit, comme pour beaucoup de sujets, à émettre l’hypothèse que ce serait peut-être plurifactoriel : biogique, psychologique et génétique.
 
Admettre qu’on n’a pas d’explication réelle est extrêmement difficile de nos jours. C’est pourtant la réalité….
 
Soyez gay friendly à l’extérieur
 
Vous devrez parfois être l’avocate de ce frère ou de cette sœur vis-à-vis du monde extérieur et de ses préjugés.
 
Les débats actuels sur l’homoparentalité permettent d’aborder cette question plus facilement, rappelle Nicole Prieur. Vous au moins, on ne vous considèrera pas comme une militante !
 
Tenir un discours gay friendly, c’est aussi permettre de faire évoluer les mentalités. « Et de défendre une certaine liberté de penser », dit encore la psy.
 
Servez de relais auprès de vos parents 
Soyez attentive à ce qu’il/elle attend de vous.
 
S’il vous demande de garder le secret, ne le trahissez pas, même si vous pensez que ce serait mieux pour lui.
 
Quand il aura envie d’en parler, de faire son coming out comme on dit, vous servirez de relais auprès de vos parents. Comme tous les autres, ils s’inquièteront, se culpabiliseront.
 
En tant que sœur, vous pourrez les aider à accepter et à relativiser. (« Mais ce n’est pas si grave que ça », « Ne le prenez pas comme une remise en cause de votre éducation »). 
 
Prêtez-lui une oreille bienveillante
 
Peur de faire souffrir sa famille, d’être rejeté( e), les gays ont besoin de pouvoir partager leurs tourments et raconter leurs histoires.
 
Personne n’est mieux placé qu’une sœur ou un frère pour servir de confident.
 
« N’oubliez pas que les adolescents homosexuels se suicident quatre à sept fois plus que les autres », rappelle Serge Hefez. Pas parce qu’ils sont gay, mais parce que le regard social et l’homophobie les détruisent.
 
Vous êtes donc la personne la plus importante pour l’aider à accepter son homosexualité (ce qui reste souvent difficile et douloureux) et, à partir de là, à la faire accepter par les autres. 
 
Essayez de le/la comprendre
 
La différence est toujours difficile à assumer, surtout dans une société en crise qui prône la liberté de penser mais a besoin de réassurance.
 
Or, l’homosexualité est tout sauf rassurante. Elle bouscule nos idées et nos repères sur le couple, la famille, les rôles sexués.
 
Elle suscite encore trop souvent la risée et les quolibets de ceux à qui elle fait peur et qui y voient une déviance, parce qu’ils se sentent menacés dans leur identité et leurs certitudes.
 
Les gays disent tous qu’ils ne choisissent pas de préférer les garçons ou les filles. Pour eux, c’est juste comme ça. Cela s’impose à eux. Que quelqu’un le comprenne dans la famille leur donne la force d’affronter cette différence. 

Ne culpabilisez pas
 
Le coming out est parfois insupportable parce que le frère ou la sœur devient comme un inconnu, explique Nicole Prieur. On découvre un nouveau visage de lui.
 
C’est un peu comme quand, dans un couple, on apprend que l’autre mène une double vie depuis des années. On se culpabilise de ne pas avoir compris plus tôt, de ne pas avoir voulu voir.
 
En fait, on n’a pas voulu être dérangé. Et c’est bien la preuve que, même si on a l’esprit ouvert, quand il s’agit de soi, avec sa famille, c’est une autre affaire. On a intériorisé tous les stéréotypes.
 
Prendre conscience de cette ambivalence est assez douloureux. On s’en veut de ne pas être aussi tolérant qu’on l’imaginait.
 
Il faut donc faire tout un travail sur soi pour réussir à dépasser cette culpabilité et ces préjugés que l’on aimerait ne pas avoir. Cela demande toute une réorganisation intérieure et ce n’est pas simple
 
N’invoquez pas la génétique
 
Aucune étude scientifique n’a réussi à prouver à ce jour l’existence d’un gène spécifique qui déterminerait l’homosexualité.
 
On en est réduit, comme pour beaucoup de sujets, à émettre l’hypothèse que ce serait peut-être plurifactoriel : biogique, psychologique et génétique.
 
Admettre qu’on n’a pas d’explication réelle est extrêmement difficile de nos jours. C’est pourtant la réalité….