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 d’ADHEOS

Les éléments à charge s’accumulent contre le jeune marginal de 24 ans mis en examen, hier à Metz, à la suite du meurtre épouvantable perpétré contre un retraité gay de 72 ans.

 
Lorsque les policiers ont réussi à interpeller Stéphane B., mardi 27 juillet à Metz (lire article), ils ont pu effectuer des comparaisons avec les traces trouvées dans l’appartement du retraité gay, dont le corps a été retrouvé dimanche. Son ADN a été identifié sur les lieux du crime. Les voisins l’ont également reconnu formellement.
 
 
Malgré ces éléments à charge, le jeune homme a commencé par nier être pour quoi que ce soit dans le meurtre de Pierre-Edouard Gauthier, assurant être employé de manière occasionnelle par la victime pour effectuer des tâches ménagères dans l’appartement.
 
Aveux partiels
Puis il a effectué des aveux partiels. Stéphane Breuer est un marginal connu pour errer, souvent torse nu, dans le centre ville de Metz. Son casier judiciaire comporte de nombreuses condamnations pour dégradations et vols avec violence. Il est décrit comme «émotionnellement instable et capable de facilement péter les plombs».
 
Le juge d’instruction à qui il a été présenté jeudi l’a mis en examen pour meurtre précédé, accompagné ou suivi de viol. Cette qualification juridique recouvre des sévices perpétrés avec pénétration, l’objet étant une bouteille. Pour sa défense, le meurtrier présumé a assuré que la victime lui avait fait subir des violences sexuelles, et qu’il l’avait alors repoussée violemment. A l’issue de sa mise en examen, le jeune marginal a été incarcéré.
 
Stéphane Breuer sera jugé par la cour d’assises de Moselle une fois l’instruction bouclée. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
 
Traces de lutte
Le corps de Pierre-Edouard Gauthier a été retrouvé dimanche 25 juillet en position agenouillée, le visage enfoui dans le canapé du salon (lire article). La victime avait les mains ligotées dans le dos par un lacet, portait de nombreuses traces de violences sur le visage, sur le corps, et a subi de dégradants sévices sexuels.
 
L’autopsie a encore révélé que ce professeur de mathématique à la retraite, proche du maire de Paris, Bertrand Delanoë, a été étranglé avec un lacet, la mort remontant à vendredi soir ou samedi matin. Son appartement de la place Valladier, à Metz, présentait des traces de lutte et de sang.
 
Les voisins n’auraient rien entendu, mais ont vu entrer et sortir de l’appartement un jeune homme blond, de taille moyenne, dans les heures correspondant à celles du décès de la victime. Il ne s’agissait pas du garçon avec qui Pierre-Edouard Gauthier vivait depuis quelque temps, mais d’un autre jeune homme, filmé durant le même laps de temps par la caméra de surveillance d’un distributeur automatique du quartier de Pontiffroy, à Metz, en train de retirer 60 euros avec la carte bleue de la victime.