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 d’ADHEOS

Le président de l’Assemblée, à la veille du vote sur le mariage pour tous, a reçu de la poudre et ces menaces: «vous avez voulu la guerre, vous l’avez».
 
Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS, photo), a reçu lundi une enveloppe contenant de la poudre de munitions et une lettre le mettant «en demeure de surseoir au vote définitif de la loi sur le mariage pour tous» demain.
 
La lettre, signée d’une «Interaction des forces de l’ordre» se termine par les mots: «Nos méthodes sont plus radicales et expéditives que les manifs, vous avez voulu la guerre, vous l’avez». Arrivée lundi matin au Palais Bourbon, elle était adressée à la «présidence de l’Assemblée nationale» et comportait au dos les mots «explosifs, exceptionnellement sans allumeurs».
 
Expertise
Le courrier va faire l’objet d’une expertise dans le cadre de l’enquête préliminaire conduite par le parquet antiterroriste ouverte fin mars après l’envoi de courriers de menace déjà signés par ce même groupe «Interaction des forces de l’ordre» (IFO) qui visaient le juge bordelais Jean-Michel Gentil et plusieurs journalistes, a-t-on appris de source judiciaire.
 
Immédiatement dépêchés sur place, des experts du laboratoire de la préfecture de police ont confirmé qu’elle contenait bien de la poudre de balle, selon l’entourage de Claude Bartolone.
 
«Souffrir physiquement»
«Citoyen Bartolone, par ce courrier vous êtes mis en demeure de surseoir au vote définitif de la loi sur le mariage pour tous», commence la lettre d’une page tapée à l’ordinateur, selon la même source. «Le mariage pour tous équivaut à la suppression totale du mariage. Au cas où vous passeriez outre cet ultimatum, votre famille politique aura à en souffrir physiquement» poursuit la missive, avant un long réquisitoire contre le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe: «Le temps présent où vous estimez illégales les manifestations dès l’instant où elles sont hostiles à votre système est révolu».
 
Après une semaine de débats la semaine dernière, ponctuée de plusieurs manifestations des opposants au mariage gay, dont une dimanche à Paris qui a réuni entre 45.000 et 270.000 personnes, le projet de loi doit être adopté définitivement mardi par le Parlement, par un ultime vote de l’Assemblée.