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 d’ADHEOS

Deux associations LGBT ont claqué la porte de l’Elysée ce jeudi, après une rencontre avec le président sur le report de la promulgation de la loi sur l’extension de la procréation médicalement assistée.
Emmanuel Macron a reçu ce jeudi une quinzaine d’associations LGBT à l’Elysée et leur a assuré que l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes serait promulguée en 2019, ont rapporté plusieurs participants.
 
 
"Le président a réaffirmé sa volonté d’élargir la PMA, avec une promulgation l’année prochaine", a déclaré le président de SOS Homophobie, Joël Deumier.
 
"Il y a eu une discussion très ouverte avec les associations qui leur a permis d’exprimer une certaine impatience", a indiqué l’Elysée.
 
Deux associations de lesbiennes, la Conférence européenne lesbienne et les Dégommeuses, ont quitté la réunion avant son terme, exprimant "leur colère et leur désespoir face aux renoncements des gouvernements successifs sur la PMA", dans un texte.
 
"Il n’y a pas d’ambiguïtés sur le sujet"
 
La PMA est aujourd’hui autorisée pour les couples hétérosexuels infertiles. La majorité entend l’ouvrir aux couples de femmes, ainsi qu’aux célibataires, dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, conformément aux engagements de campagne du candidat Macron.
 
Le chef de l’Etat a par ailleurs confirmé aux associations la création prochaine d’une commission interparlementaire de sénateurs et de députés de tous bords politiques, en amont du dépôt du projet de loi en conseil des ministres.
 
Plusieurs sénateurs Les Républicains, dont leur président Bruno Retailleau, opposé à la réforme, ont d’ores et déjà exprimé leur hostilité à cette commission.
 
"Il nous a dit plusieurs fois qu’il ne voulait pas passer à la hussarde. Il pense qu’il faut élargir le débat, qu’il y a encore des personnes à fédérer", a rapporté Alexandre Urwicz, président de l’Association des familles homoparentales.
 
"Il a assuré qu’il n’y avait pas d’ambiguïté sur le sujet, ni d’interrogations métaphysiques", a ajouté Alexandre Urwicz, alors que plusieurs associations LGBT se sont inquiétées des reports successifs de l’examen du texte.