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 d’ADHEOS

Michael Debruyne a été interpellé samedi après avoir insulté et menacé deux hommes avec un tesson de bouteille. Il était jugé ce lundi en comparution immédiate.
Au tribunal lundi, Michael Debruyne, 41 ans, a été sorti de la salle d’audience avant la fin des débats en raison de son comportement agressif. Il était jugé lundi en comparution immédiate pour avoir samedi dernier menacé deux jeunes hommes avec un tesson de bouteille : le premier sur la Grand-Place pour lui extorquer une cigarette, le second encore plus gratuitement à la gare Lille-Flandres où les policiers l’ont arrêté.
 
« J’avais bu trois bouteilles de vodka »
 
L’homme dans le box est très marqué par une longue toxicomanie qu’il a remplacée par un alcoolisme massif. Dans le box, il éructe plus qu’il ne parle : « Je ne me souviens de rien, j’avais bu trois bouteilles de vodka. » Et quand la procureure Laurence Le Gall lui fait remarquer que l’alcoolisation est une circonstance aggravante, les mots qu’il marmonne ne sont guère courtois.
 
« C’était bien vous qu’on a déjà arrêté le 28 septembre torse nu en train de vociférer à la gare ? » 
 
En revanche, le jeune homme attaqué à la gare se souvient très bien de la scène. Plus encore que la menace physique, il a été meurtri par les insultes homophobes que Michael Debruyne avait également proférées contre la première victime. En quelques mots sensibles, il exprime à la barre la violence de ces insultes qui arrivent beaucoup trop fréquemment. « J’avais l’impression que la société avait évolué. On se croirait dans un autre temps », déplore Laurence Le Gall. Dans le box, Michael Debruyne qui avait commencé par exprimer des regrets lève les yeux au ciel. Il a trente-trois mentions à son casier judiciaire, vit dans la rue et avait près de deux grammes et demi dans le sang au moment de son arrestation. « C’était bien vous qu’on a déjà arrêté le 28 septembre torse nu en train de vociférer à la gare ? », lui demandera le président Bernard Lemaire. Encore une question qui agace Michael Debruyne. « Il est véhément parce que stressé », tente en défense Me Caroline Théry. En vain. Le tribunal ira au-delà des réquisitions du parquet. Michael Debruyne a été condamné à dix-huit mois de prison ferme avec maintien en détention.