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 d’ADHEOS

À l’occasion de la journée d’éducation civique à laquelle participaient 72 élèves de 6e, une classe a demandé à ce que soit célébré un mariage fictif entre deux personnes de même sexe.
 
Personne n’a pensé à mal, début juin, lorsque les élèves d’une classe de 6e ont demandé à ce qu’un mariage fictif entre deux personnes de même sexe soit célébré à la mairie de Saint Pol de Léon, dans le Finistère. Comme l’explique Nicolas Floc’h, le maire divers droite, sur le site de la ville, «il est de tradition de célébrer fictivement des mariages depuis quelques années que nous recevons des élèves de collège et de lycée pour de l’éducation civique. Ces célébrations se font dans le respect de la loi et du code civil afin que les élèves prennent bien la mesure et le sens de cet acte d’état civil.»
 
À la suite d’un article de Ouest-France, la Ville a reçu une quarantaine de courriels, pour la plupart anonymes, accusant la municipalité et les professeur.e.s de «prosélytisme» et de «manipulation» des enfants, rapporte Le Télégramme.
 
Un message dénonçant «un simulacre de mariage homosexuel avec la complicité de la mairie» a été envoyé au principal du collège, Jean-François Kuspert, accompagné d’une pièce jointe qui «nous mène sur une page de la section du Front national de Boulogne-Billancourt».
 
«Ce sont donc bien les élèves, en accord avec l’ équipe éducative, qui ont choisi d’illustrer à leur manière, la modification de la Loi intervenue en 2013 qui permet à deux personnes du même sexe de s’unir, insiste Nicolas Floc’h sur le site de la ville. J’ai le devoir en tant que Maire de faire appliquer cette Loi et je ne pouvais pas plus me dérober en cette circonstance que lorsque deux candidats bien réels au mariage pour tous se présenteront devant moi. (…) Je demande aux esprits mal tournés et autre pourfendeurs de la Loi de stopper ces insidieuses tentatives à relancer un débat qui s’est déjà tenu et qui a abouti au vote des parlementaires de la République.»
 
Et de conclure, cité par Le Télégramme:
 
«Si la situation se représentait? Eh bien, au vu de la loi, on le referait.»
 
Ce sont deux élèves qui ont joué les mariés. La preuve, une fois de plus, que les enfants sont moins obtus que certain.e.s de leurs aîné.e.s.