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 d’ADHEOS

 Six employés homos de la première compagnie aérienne russe, Aeroflot, ont décidé de créer un groupe pour défendre leurs droits. Mais l’entreprise fait comme si ils n’existaient pas
 
 
 La reconnaissance et le respect des gays et lesbiennes russes viendront peut-être des airs. En effet, quelques employés d’Aeroflot, la première compagnie aérienne du pays, ont décidé de créer un groupe pour défendre leurs droits, à l’instar de Personn’Ailes dans le groupe Air France-KLM. Une première en Russie, où l’homophobie reste toujours très présente.

 
 
«Il y a beaucoup de gays et de lesbiennes employés par notre compagnie, explique Maksim Koupreïev, steward chez Aeroflot depuis quatre ans. Nous sommes en train de créer un groupe pour défendre ensemble nos droits.» Pour le moment, seulement six employés ont rejoint le groupe LGBT, mais son fondateur reste confiant même si il reconnaît quelques difficultés. «Je sais que beaucoup d’autres (employés) révèleraient leur homosexualité s’ils étaient sûrs que cette information resterait interne».
 
Obtenir les mêmes droits que les employés hétéros
L’une des principales revendications du futur groupe LGBT d’Aeroflot sera d’obtenir pour les partenaires des employés homos les mêmes droits que ceux accordés aux époux hétérosexuels des collaborateurs de la compagnie.
 
«Seuls les proches et les époux des employés d’Aeroflot peuvent actuellement bénéficier des tarifs préférentiels pour les billets d’avion. C’est injuste par rapport à ceux qui vivent en couples homosexuels», a souligné Maksim Koupreïev. Le fondateur du groupe LGBT souhaite également que l’interdiction de la discrimination sexuelle soit officiellement inclue dans la charte de la société.
 
«Il n’y aucun groupe LGBT au sein de la compagnie»
Mais voilà, la direction d’Aeroflot ne l’entend pas de cette oreille et nie même l’existence du groupe LGBT au sein de l’entreprise. «Il n’y aucun groupe LGBT au sein de la compagnie», a déclaré la porte-parole d’Aeroflot, Irina Dannenberg, ajoutant qu’il fallait «séparer la vie privée et professionnelle».
 
On l’aura donc compris, la lutte des homos russes pour faire reconnaître leurs droits risque encore d’être longue. Il suffit simplement se rappeler des arrestations musclées des militants LGBT qui tentaient d’organiser une gay pride à Moscou le 28 mai dernier.