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 d’ADHEOS

Les candidats au mariage gay commencent à préparer leur cérémonie en mairie sans attendre le vote de la loi.
 
Les premiers mariages entre homosexuels pourraient être célébrés dès la mi-2013. Mais pour le moment, peu de municipalités anticipent la loi, conscientes que l’examen du projet au Parlement, à partir du 29 janvier, un éventuel recours devant le Conseil constitutionnel et la publication des décrets d’application prendront plusieurs mois.
 
A Montpellier, des « demandes de célébration de mariage pour tous ont été effectuées à l’état-civil, mais non encore programmées », a-t-on indiqué.

Réserver d’ores et déjà une date
 
La mairie de Bègles (Gironde) a fait savoir qu’ « une demande de mariage pour le 13 juillet a été faite par un couple masculin », mais « aucun dossier n’a été déposé » formellement en raison du vide législatif. En 2004, le maire écologiste de Bègles, Noël Mamère, avait été le premier en France à célébrer symboliquement un mariage homosexuel, qui a été définitivement annulé par la Cour de cassation en 2007.
 
« Je reçois au moins trois ou quatre courriers par semaine de personnes souhaitant se marier à l’été ou l’automne 2013 », admet auprès de l’AFP Christophe Girard, maire du IVe arrondissement de Paris, qui « invite les personnes à rappeler dès que la loi sera votée ». « On ne peut pas réserver des dates pour des mariages qui aujourd’hui ne rentrent pas dans le cadre de la loi », fait valoir le maire socialiste, partisan de longue date du mariage homosexuel.
 
Si des mairies comme Tourcoing ou celle du IIIe arrondissement de Paris disent avoir reçu des demandes, il s’agit le plus souvent d’une simple recherche d’information.
 
Médiatiser les premières unions
 
Pour en faire un symbole, certains partisans du mariage pour tous suggèrent de nombreuses célébrations le même jour sur tout le territoire quand d’autres plaident pour un premier mariage emblématique et médiatisé.
 
« Ce n’est pas un, mais des centaines de mariages qui devraient être célébrés dans la même journée dans différentes villes pour symboliser l’importance de l’égalité qui s’y rattache », plaide auprès de l’AFP Stéphane Corbin, porte-parole de la Fédération LGBT. Pour lui, « le premier couple, ça n’a pas d’intérêt ». Il rappelle que « l’intérêt de l’égalité des droits, ce n’est pas de tous courir à la mairie » mais « d’accéder à la même protection pour les familles, et donc pour le couple ».
 
Montpellier devrait être l’une des premières municipalités à célébrer un mariage homosexuel. Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement, avait estimé que ce serait une manière de « saluer l’engagement et le combat » de la maire socialiste Hélène Mandroux.
 
« On n’est pas dans la course au tiercé », relativise Vincent Autin, président de l’association « Lesbian and Gay Pride » à Montpellier, mais davantage dans l’idée « de mettre des visages, un couple, de l’amour sur une loi plutôt froide et abstraite ». Avec Bruno, son compagnon, ils pourraient former le premier couple marié homosexuel en France, bien qu’ils insistent sur leur volonté « d’unir les uns aux autres ». « La salle sera ouverte à tout le monde », non seulement aux proches mais également « aux militants, aux associations ou aux journalistes sans qui nous n’en serions pas là », précise le militant, qui se « tient prêt pour la cérémonie » dès la promulgation de la loi, « que ce soit dès février ou cet été ».