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 d’ADHEOS

«L’orientation sexuelle n’est pas en soi un risque» a déclaré Marisol Touraine. De leur côté, des associations rappellent que sans cette interdiction, 25 000 personnes supplémentaires pourraient se présenter aux collectes de sang.
 
Les gays pourraient bientôt être autorisés à donner leur sang en France alors qu’ils en sont, jusqu’à présent, exclus en raison d’un risque, considéré comme accru, de séropositivité, a annoncé hier la ministre de la Santé. «On peut et on doit revoir cette politique (…). La sécurité doit être assurée, il n’est pas question de prendre le moindre risque en terme de transfusion mais le critère ne peut pas être (…) l’inclination sexuelle», a déclaré Marisol Touraine à l’occasion de la Journée mondiale des donneurs de sang.
 
«Le critère de l’orientation sexuelle n’est pas en soi un risque. En revanche la multiplicité des relations et des partenaires constituent un facteur de risque quelle que soit l’orientation sexuelle et le genre de la personne», a souligné la ministre. «Nous sommes en train de travailler sur cette question et je pense que, dans les mois qui viennent, nous serons en mesure de faire évoluer cette situation», a encore indiqué Mme Touraine après avoir donné son sang dans un centre parisien de l’Etablissement français du sang, organisme public chargé de la collecte et du stockage du sang.
 
25 000 donneurs exclus
Plusieurs organisations gay ont d’ailleurs profité de la Journée mondiale du don du sang pour dénoncer cette situation. «Il existe au moins 25.000 donneurs masculins exclus à cause leur orientation sexuelle», a critiqué dans un appel le collectif d’associations gay «25.000 donneurs».
 
«Nous exigeons notre réintégration immédiate dans le circuit transfusionnel», a réclamé le collectif. «La sécurité transfusionnelle doit être fondée sur les pratiques réelles de chaque donneur potentiel et non sur leur orientation sexuelle», a-t-il ajouté, appelant le président Hollande à «prendre des décisions concrètes» après s’être déclaré pour la fin de cette «discrimination». «D’autres avant lui, dont l’ancien ministre de la Santé Xavier Bertrand, étaient favorables à notre cause, sans pour autant parvenir à modifier l’arrêté du 12 janvier 2009 nous excluant» a rappelé ce collectif.