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 d’ADHEOS

Jacques Remiller, le maire UMP de Vienne (Isère), n’en démord pas. Invoquant son «droit de conscience», l’élu ne célèbrera pas l’union de deux personnes homosexuelles qui souhaitent se marier dans sa commune.
 
Les noces sont prévues le 17 août, et même si pour l’heure aucun remplaçant n’a été trouvé, le maire se veut rassurant : «Le mariage sera célébré, il n’y a pas de problème […] J’ai annoncé qu’il y aurait la continuité du service public» assure-t-il.

Jacques Remiller fait partie de ces maires hostiles à la loi autorisant le mariage entre couples de même sexe, promulguée en mai dernier. Regroupés au sein du collectif les « Maires pour l’enfance », ces élus municipaux veulent que leur soit reconnue une clause de conscience, qui leur permettrait de ne pas officier lors des noces de couples homosexuels.
 
Quand les maires jouent la carte de la désobéissance civile
 
Jacques Remiller n’est pas le premier à boycotter l’union d’une couple homo, et à devoir se mettre en quête de remplaçants. Il y a un mois, le maire d’Arcangues (Pyrénées-Atlantique) Jean-Michel Colo avait sèchement refusé de marier deux de ses administrés. Le couple avait alors décidé de porter plainte pour discrimination et de ne plus payer ses impôts locaux. S’en est suivi un rappel à la loi de la préfecture, qui s’est adressée au maire frondeur sous la forme d’un communiqué : «Le droit au mariage dansla commune du domicile ou de la résidence de l’un des époux […] ne connaît aucune dérogation ». Même avertissement de la part du ministre de l’Intérieur Manuel Valls, à l’origine d’une circulaire le 13 juin. Manière d’avertir les maires que la loi n’est pas une option à la carte.
 
Devant toute cette pression, Jean-Michel Colo a finalement cédé. Un de ses adjoints s’est porté volontaire pour célébrer le mariage, qui devrait avoir lieu en juillet.